De drôles de petites bêtes

L’être humain est vraiment une petite bête fascinante.

Et quand elle entre en relation avec d’autres petites bêtes comme elle, alors là, c’est encore plus captivant!

C’est vraiment intéressant de constater qu’un jour, on peut être complètement désemparé devant quelqu’un, et que le lendemain, cette personne peut ne plus du tout avoir d’emprise sur nous.

Je l’avais déjà constaté à mon retour de voyage, alors que, comme par magie, Charles, le garçon que j’ai fréquenté cet été et qui m’a presque rendue folle, s’était complètement volatilisé de mon esprit. Toutefois, j’ai pu en avoir la preuve tangible alors que nous nous sommes revus ce week-end pour la première fois depuis mon retour.

C’est comme si les pôles s’étaient complètement inversés. Mes comportements avec lui ont complètement changé et, par le fait même, les siens aussi! Et si je trouve ça si fascinant, c’est parce tout cela s’est fait de façon bien inconsciente.

Je suis arrivée avec une attitude désinvolte à cette soirée où nous avions tous deux des amis communs. Alors qu’avant, j’aurais voulu aller lui parler dès la porte franchie, là, j’ai attendu qu’il vienne me saluer. Avant, je l’aurais guetté toute la soirée, mais là, je me suis amusée sans me soucier de sa présence. Bref, parce que j’étais complètement détachée et sûrement parce qu’il ne sentait plus aucune pression et pas une miette d’attente venant de ma part, c’est lui qui a eu tendance à venir vers moi avec une légèreté que je ne lui connaissais pas.

On revient encore au concept de «plus je suis indépendante, plus tu vas me courir après», mais n’empêche, le phénomène reste toujours fascinant.

Quand j’ai revu Charles, il m’a aussi semblé beaucoup moins beau que cet été, et mon désir pour lui a considérablement chuté. Autre observation : quand on n’a plus vraiment de sentiments amoureux pour quelqu’un, on n’a plus vraiment de chatouillements dans le bas ventre… Étrange quand même, quand quelques semaines plus tôt on ne se pouvait plus de cette même personne! Pourtant, c’est la même, mais la perception qu’on a d’elle est différente.

C’est juste un peu dommage que, maintenant que j’ai réussi à lâcher prise, Charles semble soudain avoir moins «peur» de moi. Maintenant qu’il ne m’intéresse plus, ça semble beaucoup plus facile de discuter avec lui. Je ne me demande plus si nous allons finir la soirée ensemble, parce que vraiment, je m’en fous éperdument. C’est justement parce que ça me passe dix pieds par-dessus la tête qu’il a voulu qu’on reparte ensemble!

Les comportements de cette petite bête qu’est l’être humain n’auront définitivement jamais fini de me surprendre!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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