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Le Vandal Show à Z, exploration de l’autre côté du miroir

Le Vandal Show Photo: Z Télé

Je dois avouer que j’avais un peu hâte de découvrir cette nouveauté de Z s’articulant autour de Vandal Vyxen, bien connue au Québec dans le milieu des films pour adultes, en raison de ses présences passées dans d’autres productions de la chaîne comme Classé XXX.

Au-delà de la curiosité pour la sexualité et l’industrie du sexe, Vandal Vyxen est un personnage qui ne pouvait que rayonner à la télévision, suffisait de lui trouver un cadre approprié et le voici.

Le Vandal Show, sa vie, ses explorations, son quotidien … avec beaucoup de couleurs, de nudité et de «squirt» (pour un public averti, évidemment).

Appelons un chat un chat, le Vandal Show montre beaucoup de nudité, de sexualité, et décloisonne sans filtre le quotidien des gens dans l’industrie du sexe au Québec. Vandal et ses amis ne vivent pas une vie «typique» et on ne fait pas de cachette, c’est d’ailleurs l’intérêt de l’exercice : plonger dans ce quotidien atypique encore tabou pour beaucoup de gens.

Ma plus grande surprise après deux épisodes : on ne fait pas dans la surenchère malgré l’extravagance évidente de Vandal et de ses amis.

Comment dire, oui on nous montre les choses de très près. Quand Vandal démontre sa capacité à «squirter» sur une scène de façon très abondante, il n’y a pas beaucoup de place à la suggestion. Même son de cloche lorsqu’elle se prête au jeu de la domination chez un maître qui nous explique des techniques à même le corps de la vedette de l’émission.

On en montre beaucoup, mais ça ne semble pas gratuit comme démonstration. On banalise plutôt le tout parce qu’on comprend rapidement que dans le quotidien de Vandal Vyxen, le sexe est banal et il devient une façon comme une autre de s’exprimer avec les gens. Par contre, elle s’ouvre rapidement sur le fait que dans l’intimité, la satisfaction se trouve ailleurs. Quand Vandal cède la place à Myriam, la femme derrière le coloré personnage qui se dévoile sans pudeur, la série s’humanise au-delà des spectacles érotiques. .

Cette dualité Myriam / Vandal est très intéressante et alimente efficacement le premier épisode de cette nouveauté, ci-bien qu’on veut y revenir. On ne se sent pas bousculé par ses révélations, par cette sexualité déployée devant nous et par cette intimité «moderne» développée dans un quotidien où les jugements ne sont pas les bienvenues.

C’est surtout ça la beauté de la production. On nous montre quelque chose de différent sans jugement.

Oui, on pourrait accuser Z de jouer la carte du sensationnalisme en offrant une émission à une vedette de la porno, mais à cela je réponds «pourquoi pas?». Si Z souhaite développer ce créneau plus «mâle, testostérone et nudité», aussi bien le faire avec des pros de l’industrie au lieu d’inclure des femmes peu vêtues dans une émission de revente de voitures, par exemple.

Qui plus est, de la télé qui ne s’excuse pas, ça fait du bien. La prémisse est claire, Vandal Vyxen n’est pas discrète et le résultat est franchement surprenant.

À voir … après avoir couché les enfants.

C’est disponible sur le site de Z – sinon le vendredi à 22h sur Z et de nombreuses rediffusions durant la semaine.

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