Climat : pourquoi nous allons devoir nous adapter

Lorsque qu’il est question de la lutte aux changements climatiques, on parle surtout de l’importance de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES) de façon à éviter que le climat ne s’emballe. L’enjeu de la réduction des émissions va demeurer important, pas de doute,  mais vous allez entendre de plus en plus parler d’adaptation comme élément crucial du débat sur le climat.

Pourquoi parler de plus en plus d’adaptation face aux changements climatiques? Pour la simple raison que nous sommes déjà entrés dans l’ère des changements climatiques. Même si nous arrivons à réduire rapidement, et de façon importante nos émissions de GES (ce qui est loin d’être certain), nous allons vivre avec les impacts des changements climatiques pendant plusieurs générations.

La Banque mondiale notait, dans un rapport récent, qu’elle a doublé les sommes allouées à l’adaptation l’an dernier et prévoit une forte augmentation dans ce secteur au cours des années à venir.

Entre autres, la Banque opère un fond d’investissements sur le climat de 7 G$ qui finance des projets dans 48 pays. Ces milliards investis ont également permis d’amasser 43 G$ supplémentaires pour des investissements dans des mécanismes de développement propre, en plus des sommes pour l’adaptation.

Vous vous dites peut-être: «Eh bien voilà, il y en a de l’argent!». Ça reste à voir, car on estime les dégâts de l’ouragan Sandy à 50 G$. Et par chance, si on peut dire, il a frappé l’un des pays les plus riches de la planète.

S’il y a bien un secteur qui a compris l’importance de l’adaptation aux changements climatiques, c’est bien celui de l’assurance! Selon le géant Suisse Munich Re, le coût annuel pour le secteur de l’assurance des catastrophes naturelles est passé de 9 G$ en 1980 à 36 G$ au cours des dernières années. Imaginez la facture pour 2012… Pour ces géants de la finance, plus nos sociétés s’adapteront aux impacts des changements climatiques, plus nous minimiserons notre vulnérabilité économique.

En somme, plus on tergiverse avant de réduire nos émissions, plus l’impact des changements climatiques et les coûts de l’adaptation seront élevés. Il va falloir apprendre à « marcher, mâcher de la gomme et texter » en même temps comme l’a si bien dit Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales .

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