L’Impact entre espoir et résignation

Montreal Impact's Blerim Dzemaili reacts as they face the New York Red Bulls during first half MLS action Saturday, June 3, 2017 in Montreal. THE CANADIAN PRESS/Paul Chiasson Photo: Archives Métro

Décidément, ce tour de montagnes russes qu’est devenue la fin de saison de l’Impact de Montréal ne semble pas vouloir prendre fin.

Après avoir vu ses espoirs de séries renaître de leurs cendres à la suite d’une victoire inespérée de 5-3 chez le puissant – mais amoindri – Toronto FC, le onze montréalais a étalé l’ensemble de ses limitations quatre jours plus tard à Atlanta en s’inclinant, sans offrir trop de résistance, devant l’équipe de l’heure en MLS (2-0).

Ces limitations, aussi évidentes que récurrentes, semblent trop enracinées au sein de ce groupe pour vraiment croire en ses chances d’entrer dans la danse automnale (8%, selon mlssoccer.com). Parmi celles-ci, le manque de qualité chez les défenseurs latéraux. Sans rien enlever à Chris Duvall et Daniel Lovitz, qui ont donné tout ce qu’ils avaient à Mauro Biello cette saison, il est évident qu’ils auraient dû représenter la profondeur à ces postes et non camper les rôles principaux. Oui, la blessure à Ambroise Oyongo a fait mal à l’Impact, mais ce n’est pas normal que la perte d’un seul élément l’ait hypothéqué à ce point.

Au milieu, l’absence d’un vrai créateur est une carence que le Bleu-blanc-noir ne peut pas se permettre de négliger pendant une autre saison. Dans la nouvelle réalité de la MLS, il faut investir à ce poste pour avoir du succès. Les deux derniers champions, Portland et Seattle, respectivement menés par Diego Valeri et Nicolás Lodeiro, deux purs enganches [terme populaire en Argentine et en Uruguay pour désigner un milieu créateur], en sont de parfaits exemples. Plus récemment, Atlanta United, avec son jeune maestro Miguel Almirón, et les Reds, avec le Catalan Víctor Vázquez, sont venus confirmer cette irrésistible tendance. Oui, Blerim Dzemaili, un huit naturel, a rendu de fiers services en dix, mais ce serait une erreur bête que de continuer à l’utiliser hors position.

Pour l’attaque, on repassera… Mis à part le génie constant de Nacho Piatti et les quelques coups d’éclat de Jackson – révélation de l’année en ce qui me concerne –, la saison 2017 est d’ores et déjà d’une infertilité offensive presque gênante.

Je sais, je sais… Il est encore tôt pour faire le moindre bilan. Mais à moins que l’énergie du désespoir ne vienne corriger miraculeusement les tares soulevées ci-dessus (et quelques autres) au cours des prochaines semaines, on ne devrait guère s’en formaliser.

De toute façon, séries ou pas, il faudra y voir à l’entre-saison.

Pas tout à fait en contrôle
L’Impact (7e dans l’Est avec 
39 points) tient entre ses mains une partie de son destin.

Le reste dépend de la tenue des Red Bulls (6es, à 42 points), qui ont un match en main. Les Taureaux n’ont beau avoir qu’une maigre victoire à leurs neuf derniers matchs, il faudrait que l’implosion se poursuive de leur côté et que la troupe de Mauro Biello soit virtuellement parfaite à ses quatre derniers matchs. Une bien mince lueur d’espoir.

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