Le plus fort, c’est notre père… Bourgeois

Vous savez, la violence envers nos aînés est de loin un des actes criminels les plus honteux qui puissent être commis.

Voici un extrait de l’article de David Santerre, de La Presse publié lundi.«[…] Des gens ont trouvé au sol le père Bourgeois, 86 ans, le visage ensanglanté, près d’une petite roulotte. […] Pour une raison inconnue, il y a fait lundi matin la rencontre de quelqu’un qui l’aurait roué de coups au visage avec un objet dur. […] Personne n’a été témoin de l’agression. […] On a initialement craint pour sa vie.»

Vous le savez, nous avons étudié au Collège Jean-de-Brébeuf. La victime de cet acte barbare, le père Bourgeois, a été le dernier jésuite à enseigner au collège et a été le prof de sciences (responsable du labo) de vos humbles serviteurs.

Inlassablement, il essayait de nous montrer le protocole scientifique en laboratoire. Toute une tâche si vous enseigniez aux futurs Justiciers, déjà un peu plus versés dans la parodie et la controverse que dans l’étude du tableau périodique!

Comme la fois où, durant un examen oral d’Halloween, Marc-Antoine a lancé par défi une citrouille par la fenêtre, qui a malencontreusement atterri sur ladite roulotte du père Bourgeois (une retenue et une séance de nettoyage ont appris à MA à ne plus lancer de fruits du haut du troisième étage). Ou encore, la fois où Sébastien a cassé dans la même journée trois éprouvettes et un bécher, et mis le feu à son livre de chimie, dans le labo du père Bourgeois, le tout de façon involontaire en plus! (Pour ceux qui connaissent Seb et suivent nos folies depuis des années, RIEN n’a changé.)

Il y a fort à parier que le (ou les) gars ne se vantera pas d’avoir tabassé un homme de 86 ans à grands coups de batte de baseball; on s’entend que ce n’est pas comme entrer dans un bar et assommer trois ou quatre toughs de l’endroit à mains nues. Faut être un gros maudit lâche sans conscience.

Par contre, des fois, il arrive que des langues se délient, et des gens parlent trop ou agissent bizarrement. Nous comptons sur vous, amis lecteurs, amis du public en général, pour rapporter tout ce que vous croyez pouvoir être utile aux enquêteurs du SPVM au 514 393-1133.

La devise de notre école, en latin, est «Viam veritatis elegi», ce qui signifie : «J’ai choisi le chemin de la vérité.» C’est de circonstance : aidez la police à retrouver l’horrible personnage qui a laissé notre ami dans ce sale état, à moins qu’il se dénonce lui-même. Ce serait dans son intérêt…Prompt rétablissement, mon père, tous vos anciens élèves vous appuient.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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