Victoire d’Obama

Ou non. Quand vous lirez ces lignes, peut-être que Mitt sera devenu le mormon en chef. En fait, au moment de mettre sous presse, c’est-à-dire plusieurs heures avant le début des diverses soirées électorales aux États-Unis, tous les spécialistes s’entendent pour dire que la lutte sera serrée… Encore plus qu’une paire de leggings sur un boulimique…

Pour les gens qui auraient été absents de notre planète pendant les derniers mois, la campagne Romney a atteint des sommets de bassesse : les faussetés colportées par le clan républicain ont dépassé le stade de la connerie. Faisant carrément de la désinformation et mentant effrontément au peuple américain, particulièrement sur la feuille de route économique du président sortant… Aucun doute, cependant, que la droite américaine se soit mobilisée, particulièrement sur le plan médiatique, où il y a eu du «Obama bashing» comme jamais. La pire bourde de Romney? Une vidéo dans laquelle on le voit faire des commentaires insultants, enregistré à son insu, affirmant que 47 % des Américains vivent aux dépens du reste de la population et que ces gens voteront pour Obama, est revenue le hanter tout le long de la campagne.

Barack le sauveur? Changer les USA en un mandat semblait si simple pour cet homme charismatique et tellement intelligent. Après quatre ans, oups! Guantanamo est toujours ouvert. L’Obamacare, même s’il donne enfin une couverture médicale à des millions d’oubliés, est un fiasco de relations publiques. Et malheureusement, il n’a pas réussi à démontrer hors de tout doute, durant la campagne, que Romney n’était pas «présidentiable». On est loin du «Yes we can!» de 2008. Peu brillant pendant le premier débat, pour ne pas dire absent mentalement, comme si son esprit était resté à la gare pendant que le train de la campagne était bel et bien en marche. Par contre, il a réussi à damer le pion solidement à Romney pendant les derniers débats, démontrant sa grande supériorité intellectuelle et sa connaissance étendue des dossiers. De plus, sa gestion de l’ouragan Sandy lui a fait gagner des appuis étonnants, comme celui du républicain Chris Christie. Et, point important, il a eu, dans les derniers jours, un regain de combativité épatant. Mais cela sera-t-il assez pour convaincre les Américains, ceux qui «votent pour l’homme» du moins, qu’il est toujours celui qu’ils veulent voir comme locataire de la Maison-Blanche?

Les sondages les mettent à 48 % chacun dans les intentions de vote.

Un intello habituellement vibrant qui s’est assis sur ses lauriers pendant son premier mandat ou une grenouille de bénitier parvenue qui veut le pouvoir à tout prix?

Alors, qui est le «leader du monde libre» aujourd’hui? À vous de nous le dire!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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