Loser Quest : la quête et la déception

Comme on parle beaucoup d’intimidation et de jeunes qui voudraient être plus populaires, voici un aveu ridicule qui leur fera réaliser, on l’espère, qu’il y a toujours des moments, quand on est plus jeune, où on se sent loser. Honnêtement, lâchez pas : y’a de l’espoir, parce que quelques années plus tard, ça devient drôle!

Deux semaines avant Noël 1994, au collège, tout le monde était stressé à cause des examens de Noël. Ça semblait tellement une énorme charge de travail à l’époque, même pour deux gars que leur entourage considère aujourd’hui comme deux workaholics.

Quand tu as 13 ou 14 ans, c’est fou à quel point quelques heures d’étude peuvent sembler interminables… Pour vous situer un peu, à cette époque, il n’y avait pas encore l’internet à la maison et le groupe Ace of Base avait trois chansons dans le palmarès de fin d’année du Billboard. Pour revenir à ce moment des années 1990 où les membres du groupe Salt N’ Peppa étaient des stars, nous étudions tous les deux dans la salle de récré, à côté des tables de ping-pong.

SEB : J’ai pas encore fini d’étudier!

MARC-ANTOINE : Moi non plus, faudrait que je me grouille. Si j’ai pas fini bientôt, mes parents m’ont averti que j’aurais pas le droit de sortir avant la fin des exams!

SEB : Moi non plus. Au pire, on peut toujours écouter des films d’horreur chez vous vendredi.

MARC-ANTOINE : Ouain… Mais ce serait pas mal plus le fun d’aller au Laser Quest!

SEB : Laser Quest? C’est quoi ça?

MARC-ANTOINE : C’est nouveau; tu portes une veste électronique qui compte les points et tu te tires dessus avec des guns au laser! C’est débile!

SEB : Trop cool! (OK, on se rappelle plus si on parlait vraiment comme dans Watatatow, mais dans nos souvenirs, ça ressemble à ça, avec une coche moins «ado».) Faut trouver un moyen d’y aller, même si on n’a pas fini nos études!

MARC-ANTOINE : Ben… Y’a une demie-journée d’étude demain après-midi. On dit à tes parents qu’on va chez nous et aux miens que j’étudie chez vous!

Le lendemain (mettez le thème de Mission: Impossible), après avoir berné nos parents respectifs, du moins le croyions-nous à l’époque, on est descendus au centre-ville, excités au maximum!

Résultat? Le Laser Quest était fermé et on a étudié deux fois plus parce qu’on feelait cheap. Tout le monde à l’école est allé au Laser Quest cette année-là… sauf… sauf nous!

Ben quoi? Losers avoués, à moitié pardonnés, non?

NDLR : Faites parvenir des fusils laser à la rédaction du journal, les Justiciers font trop pitié.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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