Une tutelle c’est bien, mais deux… C’est mieux!

Michael Applebaum… Quatorze chefs d’accusation. Oui, la présomption d’innocence est capitale, mais à quatorze chefs d’accusation, on démissionne. Au moment d’écrire ces lignes, ce n’était pas chose faite. Imaginons que ça l’est.

Le maire suppléant et son équipe prennent le relais. Un instant… Qui reste-t-il en poste à la ville de Montréal? Les mêmes gens qui étaient là lors de la démission de Gérald Tremblay!

Leur faites-vous confiance? Pourquoi ne pas laisser la clé d’un magasin de bonbons à un enfant obèse, tant qu’on y est? Oui, mettre en tutelle Montréal demanderait beaucoup d’efforts de la part de Québec, mais il impératif que cela se fasse. Pas uniquement pour des raisons légales, mais bien parce qu’il faut préserver la confiance des citoyens envers le système et le fait est que personne n’a confiance envers la rapace qui sévit présentement à l’Hôtel de ville.

Oui, il y aurait bien sûr l’équipe de Louise Harel, qui pourrait prendre la relève de façon temporaire, mais malgré l’honnêteté de cette formation, ce n’est pas le protocole en place en cas de démission du maire. Alors, il faudrait laisser notre ville aux mains d’un maire suppléant choisi par Tremblay et ses fonctionnaires corrompus?

Il faut faire avec Montréal ce qui s’est fait à Laval :bloquer toute forme de décision financière émanant de l’Hôtel de ville sans que le tout ne soit scruté à la loupe par Québec.

Point final. Il en va non seulement de l’ordre social dans la Métropole, mais aussi de la plus élémentaire des décences politiques envers les Montréalais.

En attendant, puisque Québec semble dire que les gens en place sont capables de gérer la situation, seriez-vous intéressés par des moyens de pression citoyens?

-Refuser de payer ses taxes

-Refuser de payer ses billets de contravention et/ou les contester systématiquement.

-Refuser de recycler

-Refuser… Tout ce qui a trait à enrichir, au final, des voleurs sans vergogne.

Il faudrait refuser tout cela tant et aussi longtemps que la tutelle ne sera pas mise en place avec les meilleures mesures de transparence jamais vues dans une ville en Amérique du Nord.

Il est consternant de voir que, pour s’éviter le mal de tête de gérer une situation compliquée, le gouvernement branle dans le manche à prendre en charge Mont–réal jusqu’aux élections de novembre.

Il est vrai qu’il est tentant de punir les Montréalais d’élire des maires et conseillers libéraux, année après année, mais est-ce une raison pour laisser la Métropole imploser?

Un peu de cœur, s’il vous plaît. Si Laval le mérite, nous le méritons amplement.

Une tutelle c’est bien, mais deux… C’est mieux!

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.