100 jours de lune de miel?

Loin des 40 % attendus, Denis Coderre n’aura récolté que 32 % de la faveur de la population ayant décidé d’aller voter dimanche dernier. Minoritaire au conseil, Denis Coderre pourrait rapidement oublier ce faible appui s’il parvient à bien se positionner dans cette période de lune de miel.

Dès les résultats officialisés, Denis Coderre a rapidement enfilé son habit de maire de la métropole du Québec. Déjà, le ton utilisé dans le cadre de son allocution de dimanche a prouvé qu’il est capable d’adopter plus d’une tonalité. Respectueux et rassembleur, il a fait preuve de dignité dans la victoire. Il s’est présenté comme le maire de tous les Montréalais.

Le résultat n’était probablement pas celui auquel il s’attendait. Le dépouillement des boîtes du vote par anticipation ressemblait davantage au sondage dévoilé à mi-campagne et à ses attentes. Le bonheur a été de courte durée puisque le pourcentage d’appui a fondu avec les heures, le laissant avec plusieurs défis, particulièrement pour la formation de son comité exécutif. De plus, les nouveaux élus dans chacun des arrondissements semblent tous très jaloux de leur indépendance.

De quoi seront faits ses premiers 100 jours? Nul doute que cela marquera la suite de son mandat. Il a déjà ciblé la création d’un poste d’inspecteur général comme élément phare de ses premiers jours de mandat. Sa façon de pourvoir le poste et la personne qu’il choisira seront autant de tests qui permettront de donner le ton pour la suite des choses. Même chose pour le budget.

Demandez à Pauline Marois. On a besoin de beaucoup d’énergie, d’efforts et d’alignements de planètes pour changer la trajectoire d’un mandat mal amorcé. C’est pourquoi les prochains jours seront déterminants. Les projecteurs demeureront braqués sur l’Hôtel de Ville pour encore un moment. Mais si les choses partent bien, Denis Coderre aura les coudées franches pour la suite des choses, la vie politique est ainsi faite.

En face de lui, l’opposition sera nombreuse. Projet Montréal jouera à coup sûr un rôle de chien de garde. Richard Bergeron a d’ailleurs fait le bon choix pour sa formation politique en se donnant du temps. Il pourra marquer le ton avec ses convictions et son amour de la ville, guider son équipe et assurer une transition efficace. En parallèle, Denis Coderre doit profiter de son début de mandat pour imprimer sa marque et son style de gouvernance. Cent jours, c’est vite passé.

Les opinions exprimées dans cette tribune ne sont pas nécessairement celles de Métro.

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