Affaire Snowden: une épine au pied des services secrets occidentaux

J’étais convaincu qu’avec les nouveaux développements dans l’actualité internationale, l’affaire Edward Snowden allait être relégué oux oubliettes, le temps que les diplomates se retournent pour enfin se rendre compte que le jeu n’en valait pas la chandelle, qu’il est inutile de ressasser de vieilles querelles de la guerre froide. De toute façon, qui ne savait pas que Big Brother surveillait nos faits et gestes ? Du moins depuis les fameux attentats du 11 septembre 2001.

Pourtant, au lieu de laisser l’affaire s’essoufler d’elle-même, les Américains et leurs alliés occidentaux, en multipliant les faux pas, ramènent systématiquement l’histoire au premier plan de l’actualité. Je vous ferai grâce de l’incident diplomatique, au cours duquel l’avion transportant le président de la Bolivie a été détournée ou l’annulation de la visite de Barack Obama en Russie, pour sauter sur les dernières attaques contre la liberté de la presse.

C’est le directeur du quotidien britannique The Guardian qui a révèlé que les autorités britanniques l’ont forcé à détruire les documents transmis par Edward Snowden. Dans un éditorial publié mardi, il explique avoir été l’objet le mois dernier, de menaces de poursuites judiciaires de la part d’un haut responsable du gouvernement britanique, s’il refusait de se débarasser des documents.

Et dire qu’on se remettait à peine de la nouvelle de l’arrestation de David Miranda, le compagnon du journaliste du Guardian à l’origine de la publication des documents secrets de Snowden. En provenance de Berlin, le Brésilien de 28 ans avait été interpellé dimanche à l’aéroport de Heathrow à Londres, avant d’embarquer pour Rio. Son ordinateur et son téléphone portables ont été saisis, avant d’être soumis à un interrogatoire de 9 heures.

Les services de renseignement britanniques évoquent une loi anti-terroriste pour justifier leur action, mais personne n’est dupe au point de croire qu’il n’y a aucune implication des alliés américains. Malgré le fait que le porte-parole de la Maison Blanche ait affirmé qu’ils ont été tout simplement informés de la procédure. «À aucun moment on y a été associé», a dit Josh Earnest.

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