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La dette de BIXI atteint 42M$

La Société de vélo en libre-service (SVLS) BIXI accuse un déficit d’opération de 6,5M$ en 2012 et sa dette atteint 42M$.

C’est le responsable des Transports de la Ville de Montréal, Réal Ménard, qui a dévoilé ces chiffres, mardi, lors de la séance ordinaire du conseil municipal.

«BIXI n’est pas en faillite», a malgré tout martelé M. Ménard. Il a admis que la SVLS éprouve un problème de capitalisation et que son modèle d’affaires est «à repenser». Le responsable des Transports a indiqué qu’Investissement Québec a été appelé à la rescousse de BIXI.

Lundi, les états financiers de BIXI devaient être déposés au conseil municipal. Les élus ont reçu à la place une lettre du vérificateur général, Jacques Bergeron, adressée au président du conseil d’administration de BIXI, Roger Plamondon. M. Bergeron y faisait état de ses «doutes importants sur la capacité de SVLS et de BIXI Toronto à poursuivre ses opérations».

Le maire de Montréal, Laurent Blanchard, a rapporté que les états financiers de BIXI sont prêts depuis février. Le vérificateur général s’est abstenu de commentaire en raison de discussions sur la vente des activités internationales de BIXI. Puisque celles-ci n’ont pas abouti, M. Bergeron a voulu en savoir plus.

«Durant l’été, la collaboration entre la SVLS et le VG n’était pas au rendez-vous, a dit Laurent Blanchard. [Le vérificateur général] n’a pas reçu au moment où il l’aurait souhaité et à la vitesse qu’il aurait souhaité les éléments d’information qu’il lui permet de tracer le portrait de la situation.»

M. Blanchard a précisé que M. Bergeron a reçu les documents qu’il a demandés ou du moins, il est sur le point de les avoir.

«Il est certain que la situation à court terme est préoccupante», a fait savoir le maire de Montréal. Il croit toutefois qu’il faut accompagner la SVLS qui élabore présentement un plan de redressement.

M. Blanchard a précisé que le manque de liquidités de BIXI est attribuable au volet international qui est en plein développement. La SVLS est attente de paiements totalisant près de 5M$.

«Quand on dit que les activités internationales vont bien, c’est vrai, mais ça ne veut pas dire que l’argent rentre en même temps», a dit le maire.

Laurent Blanchard a précisé que les activités de BIXI à Montréal ont atteint le seuil de la rentabilité avec ses quelque 50 000 usagers.

Réactions
«Il est temps qu’on nous disent la vérité sur ce qu’il se passe vraiment au niveau de BIXI. Qu’on arrête la game de la procédurite aigue. Qu’on nous parle des vraies affaires.» -Denis Coderre, Candidat à la mairie de Montréal

«Il ne faut pas s’énerver, c’est un problème de liquidité. BIXI est un excellent produit financier. Le volet international devrait être redressé et vendu à des investisseurs privés. Cela démontre seulement qu’une ville ne devrait pas avoir d’activité commerciale.» -Marcel Côté, Candidat à la mairie de Montréal

«Ça fait trois ans que Projet Montréal questionne la gouvernance de BIXI. M. Laurent est le troisième maire de suite qui nous dit qu’il ne faut pas s’inquiéter, que tout va bien, qu’il y a des petits ajustements à apporter, mais qu’il n’y a aucune inquiétude à avoir relativement. Pourtant, l’incertitude persiste.» – Richard Bergeron, Candidat à la mairie de Montréal

«La Société de vélos en libre-service, doit être soumise à la même obligation de transparence et à la politique de données ouvertes à laquelle nous voulons soumettre la ville de Montréal. Le problème financier auquel est confronté cette société est le résultat typique du manque d’imagination de ceux qui nous ont gouvernés à Montréal jusqu’à présent. C’est pourquoi il faut élire des personnes avec des idées nouvelles pour gérer notre ville.» -Mélanie Joly, Candidate à la mairie de Montréal

«Le vélo en lui-même est bien, mais tout ce qui tourne autour du BIXI ne l’est pas. Gardons le même vélo, mais équipons-le d’un GPS» -Michel Brûlé, Candidat à la mairie de Montréal

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