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L’Île-des-Sœurs: l’éclairage des rues suscite des craintes

Photo: Hugo Lorini/TC Media
Stéphanie Alcaraz-Robinson - TC Media

À la suite du meurtre d’une jeune femme à Longueuil, le 21 octobre, commis de soir aux abords d’une piste cyclable, des questions ont été soulevées par des résidants de L’Île-des-Sœurs quant au manque d’éclairage sur les pistes cyclables et dans les rues du quartier.

«Il y a des sacrés problèmes au chapitre de l’éclairage à l’Île-des-Soeurs. Je me suis promenée sur la piste multifonctionnelle du côté du boulevard de l’Île-des-Soeurs. Plus noir que ça, ça ne se peut pas», s’inquiéte Danielle Villatora, présidente de l’Association des propriétaires et résidants de l’Île-des-Sœurs (APRIDS) cet été.

L’arrondissement de Verdun prétend, de son côté, qu’il n’y a pas de problèmes d’éclairage.

Des lampadaires devaient être ajoutés cet automne.«À court terme, l’arrondissement prévoit installer 74 nouveaux lampadaires le long des pistes cyclables longeant les boulevards de l’Île-des-Soeurs et René-Lévesque», avait expliqué la directrice des communications de l’arrondissement, Francine Morin, au mois d’octobre.

Selon Mme Villatora, il n’y a pas eu d’améliorations de ce côté. «Je ne les ai pas vus», a-t-elle déclaré.

Il a été impossible d’obtenir le nombre de lampadaires qui ont été installés récemment. L’arrondissement n’a pas pu trouver les statistiques à propos des installations sur son territoire.

Selon les dernières données, l’arrondissement dit compter 1460 lampadaires à l’Île-des-Sœurs, sans compter les secteurs de la Pointe-Sud, de la Pointe-Nord et du parc Archambault.

Mme Villatora avait déjà souligné le manque de clarté de l’arrondissement à ce sujet. «C’est un peu frustrant. Nous aimerions que soit effectué un plan d’ensemble, au moins pour les nouveaux lampadaires», a-t-elle demandé. Elle souligne que lors d’une assemblée générale en avril 2013, elle avait obtenu certains chiffres concernant les lampadaires trouvés sur le territoire de l’arrondissement.

Pas de problème de sécurité
L’arrondissement de Verdun insiste pour dire qu’il n’y a aucun problème pour la sécurité des résidants de l’Île-des-Sœurs. «Le Service de police ne nous a pas informé d’une problématique particulière en lien avec l’éclairage public, a expliqué Mme Morin. De plus, le nombre de requêtes reçues à l’arrondissement visant l’amélioration de l’éclairage routier ne nous permet pas de conclure qu’il s’agit d’une situation problématique ou généralisée.»

Source et frustration
«À L’Île-de-Sœurs, la question de l’éclairage est une source de frustration depuis des années», déplore la présidente de l’APRIDS. Les résidants sont nombreux à exprimer leur inquiétude au sujet des pistes cyclables, mais également dans les rues.

Mme Morin affirme se faire régulièrement poser des questions à ce sujet. D’ailleurs, l’APRIDS a organisé une rencontre avec l’ingénieur de l’arrondissement, Pierre Cardin. Parmi les sujets qui seront soulevés, la question des lampadaires s’y trouve.

Résidante de l’Île-des-Sœurs, Katia Albagnac sait que les cyclistes doivent arborer des couleurs vives durant leurs déplacements, mais ce n’est pas toujours le cas. «Combien de fois, lorsque nous sommes en voiture, on est surpris par la venue d’un cycliste ou d’un piéton? C’est bien trop dangereux, et ce, pour tout le monde.»

Une autre résidante, Regina Calcagno, demande aux automobilistes de ralentir. «C’est possible qu’après 18h, l’éclairage ne soit pas mieux. Mais si on conduit à 60km/h, il est également difficile de voir quelqu’un approcher.»

De son côté, la citoyenne Sonia Chanuc a expliqué que certains lampadaires ne fonctionnaient pas toujours. «Il n’y a pas de lumière aussi dans certains chemins. Les lampadaires sont toujours éteints, à 22h, c’est le noir total partout.»

Danielle Villatora a insisté pour apporter un bémol au sujet de l’arrondissement de Verdun. «Il faut garder à l’esprit que le maire est assez ouvert. Il y a des fonctionnaires qui travaillent à la mairie d’arrondissement depuis des années. Ce n’est pas parce qu’un nouveau maire arrive que tout change. Ça prend du temps.»

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