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Lutte contre l’itinérance: des changements qui affecteront Montréal

Photo: Archives Métro

Plus de 90 postes d’intervenants au sein d’organismes d’aide à l’itinérance à Montréal seraient mis en danger par le changement d’orientation de la Stratégie des partenariats de lutte contre l’itinérance (SPLI).

«Dans le quartier Côte-des-Neiges, l’itinérance est moins visible qu’au centre-ville. Mais on voit passer beaucoup de personnes très vulnérables qui évitent de tomber dans l’itinérance chronique en venant manger chez nous pour 1,50$», a rapporté Bernard Besancenot, agent de liaison à la cafétéria communautaire MultiCaf.

Pour le moment, les subventions de la SPLI permettent à l’organisme d’embaucher à temps plein un intervenant pour faire de la prévention, parler avec les clients et les référer aux bonnes ressources selon leurs problèmes. «C’est la seule personne qui fasse vraiment ce travail-là dans le quartier», a estimé M. Besancenot.

L’avenir de ce poste d’intervenant est toutefois incertain. Selon des documents et des informations révélées hier par La Presse Canadienne, l’entente de principe négociée entre Québec et Ottawa prévoit que 65% des subventions fédérales destinés à la lutte contre l’itinérance à Montréal et à Québec soient consacrées à l’approche «Logement d’abord», qui exclut notamment des activités de prévention et de travail de rue. L’approche globale préconisée par les regroupements d’organismes communautaires n’obtiendra désormais que 35% des fonds.

«Présentement et jusqu’au 31 juillet, c’est 100% de cette enveloppe qui est consacrée à une approche globale, a souligné Pierre Gaudreau, coordonnateur du Réseau d’aide aux personnes seules et itinérantes de Montréal (RAPSIM). Il est donc impossible que tous les postes d’intervenants qui offrent de l’aide aux personnes itinérantes dans les rues ou les centres de jour puissent continuer d’être subventionnés.»

L’unité d’intervention mobile L’Anonyme craint pour sa part de devoir couper l’équivalent d’un poste à temps plein d’un intervenant qui va à la rencontre des populations vulnérables durant la nuit.

L’organisme le Sac à Dos ne sait pas ce qu’il adviendra de l’intervenant de son centre de jour.

Tous ont soumis leur dossier à l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal en espérant tomber dans les 35% restant pour de telles activités. Ils s’attendent à des réponses au milieu du printemps.

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