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La Route des possibles en mode recrutement

Photo: Collaboration spéciale

À l’heure où les réseaux locaux de développement économique sont mis à mal par les compressions budgétaires, de jeunes diplômés tentent de renverser la vapeur et d’offrir aux jeunes d’ici des outils pour se lancer en affaires. Entrevue avec Cécile Branco, cofondatrice de la Route des possibles et Frédéric Morin-Bordeleau, cofondateur de Socent, un réseau visant à renforcer les maillons entre leaders universitaires et entrepreneuriaux.

C’est quoi la Route des possibles?
Cécile Branco: C’est un accélérateur de projets à impact social. Jusqu’au 16 mai, on veut recruter 20 jeunes de partout au Québec qui ont des idées d’entreprise, mais qui ne savent pas comment les concrétiser. Du 4 au 16 août, ils parcourront en autobus le Québec avec trois coachs issus de startups pour y rencontrer une trentaine de leaders locaux inspirants qui les amèneront à développer leur idée. On passera par exemple en Mauricie à la rencontre de villages adeptes du mouvement slow food où les écoles sont développées sous le modèle des coopératives. Ils seront ensuite jumelés pendant 10 mois avec un mentor et recevront des services spécialisés selon leurs besoins.

Qui est le candidat type?
Cécile Branco: À l’université Laval par exemple j’ai rencontré une étudiante en consommation qui voulait ouvrir la première boutique de vins biologiques où les vignes étaient cultivées en permaculture. Elle avait fait le tour des vignobles de la Californie et de l’Ouest canadien, mais ne savait pas comment se lancer en affaires. C’est ce genre de candidats âgés entre 18 et 30 ans qu’on recherche. L’idée derrière tout cela, c’est aussi de favoriser la création d’entreprises en région.

Qu’est-ce qui bloque actuellement?
Frédéric Morin-Bordeleau: Une majorité de jeunes québécois ont encore peur d’entreprendre à cause des nombreux défis du démarrage. Ce qui bloque, c’est notamment l’isolement et le manque de contacts. C’est la raison d’être de Socent: créer des réseaux et leur faire rencontrer des gens qui pourront les aider… À l’échelon universitaire, c’est aussi particulièrement nécessaire, car plusieurs étudiants ou chercheurs travaillent sur les mêmes sujets dans des universités différentes, mais sans le savoir. On les met en contact avec les entrepreneurs de l’économie sociale à travers des rencontres. Avec les risques de démantèlement des CDEC et des centres locaux de développement, c’est important de maintenir ces réseaux qui font office de levier. On veut travailler avec eux, et non pas être une solution de rechange.

À lire aussi : Les 20 coups de coeur en innovation sociale à Montréal selon le site Imagination 4 People

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