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Début de la saison des festivals sur fond de crise

Photo: Denis Beaumont/Métro

Plus d’espoir que de crainte. C’est ainsi qu’a résumé André Boisclair l’état d’esprit des organisateurs de festivals alors que s’ouvre la saison estivale.

Réunis dimanche pour le lancement de la saison des festivals, la ministre du Tourisme, Nicole Ménard a profité de l’occasion pour annoncer une bonification de l’aide financière aux festivals et événements qui passera de 12,5 M$ à 15 M$ cette année et atteindra 17,5 M$ en 2013-2014.

L’annonce s’est faite en présence du regroupement des événements majeurs internationaux (RÉMI) et du président de son conseil d’administration, André Boisclair. Le RÉMI compte 26 membres dont le Festival international de Jazz, le Festival Juste pour rire et les Francofolies.

Malgré les sourires, impossible d’ignorer la crise étudiante. «Je suis très consciente que le lancement de notre saison estival se fait dans un contexte particulier, a indiqué Mme Ménard. Je sais que certains craignent que le conflit étudiant nuise à la saison touristique. Mais je peux vous assurer que […] nous déployons tous les efforts pour mettre un terme à ce conflit.»

Même si certains hôteliers et restaurateurs disent enregistrer des annulations, il est encore trop tôt pour évaluer l’impact réel des manifestations sur le tourisme montréalais, a précisé la ministre.

M. Boisclair tout comme Mme Ménard souhaitent que les Québécois profitent des festivals de façon pacifique. S’ils n’ont pas nié que tout le milieu reste très préoccupé par les manifestations, ils fondent aussi beaucoup d’espoir dans une entente entre les partis dans les prochains jours.

Rappelons qu’une rencontre entre les associations étudiantes et le gouvernement du Québec pourrait avoir lieu cette semaine.

M. Boislair a souligné que ce n’est pas la première saison des festivals se déroulant dans un contexte d’agitation sociale et que cela n’a jamais perturbé les événements. «Je pense que ces événements doivent demeurer des événements apolitiques, pacifistes, où les gens se retrouvent dans la bonne humeur pour célébrer», a-t-il souligné.

Gilbert Rozon, était également présent dimanche. Plus tôt en semaine, le président fondateur de Juste pour rire et membre du RÉMI a été critiqué pour avoir pris publiquement position en faveur de la loi 78 visant à encadrer les manifestations.

En réaction, plusieurs personnes ont appelé au boycott du Festival. «S’il y a un boycott, il y en aura un. Je ne vais tout de même pas m’empêcher d’exprimer ce que ma conscience me dicte, a-t-il insisté. J’espère que j’incarne pas Juste pour rire à ce point que tout ce que je dis, c’est l’opinion du festival. On est 150 employés, ils ont le droit de penser ce qu’ils veulent.»

Une rencontre dimanche soir
La Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM) n’attendra pas un règlement du conflit pour agir. Inquiète de l’impact des manifestations sur l’économie montréalaise, le CCMM rencontrait dimanche soir le maire Gérald Tremblay et le ministre des Finances et Responsable de la région de Montréal, Raymond Bachand.

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