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Ban Ki-moon salue les efforts de Montréal pour lutter contre la radicalisation

Montreal Mayor Denis Coderre, left, and United Nations Secretary General Ban Ki-moon talk as they tour an anti-radicalization centre in Montreal, Saturday, February 13, 2016. THE CANADIAN PRESS/Graham Hughes Photo: Graham Hughes / La Presse canadienne

MONTRÉAL – Il est « hautement prioritaire » de travailler avec des pays comme le Canada pour freiner la montée de la radicalisation et de l’extrémisme religieux, a déclaré le secrétaire des Nations unies, Ban Ki-moon, lors d’une visite à un centre anti-radicalisation, samedi matin, à Montréal.

« Nous vivons dans un monde en péril en raison de la propagation du radicalisme, de l’extrémisme et du terrorisme violent. Il est hautement prioritaire de travailler avec les États membres, dont le Canada, pour enrayer cette tendance », a-t-il dit aux journalistes.

M. Ban a du même coup salué l’approche préventive de Montréal: « Nous devons nous concentrer sur les causes initiales. Je suis très content de visiter ce centre pour prévenir la radicalisation qui se répand partout dans le monde ».

Avant de visiter le centre avec le maire de Montréal Denis Coderre, M. Ban a soutenu que les pays devaient s’assurer de protéger et promouvoir les droits, ainsi que la dignité humaine tout en luttant contre le terrorisme.

« Les droits humains et la dignité humaine doivent être placés au-dessus. Autrement, ce que nous faisons pourrait être utilisé par les terroristes et nous tomberons peut-être dans le piège de l’extrémisme violent », a-t-il affirmé.

Après la visite, le maire Denis Coderre a indiqué que le secrétaire général avait été « très impressionné » par le centre, qui s’attaque à l’extrémisme par la prévention, agissant conformément à l’approche onusienne.

« Par ce centre, nous utilisons notre modèle unique, et nous voulons nous assurer que tous les États membres seront créatifs et travailleront ensemble dans ce mode prévention », a-t-il ajouté.

Le centre fournit par exemple un « baromètre comportemental » permettant de mesurer le potentiel d’un individu à se radicaliser. Ses employés communiquent aussi avec les dirigeants religieux et les enseignants des communautés.

Le directeur du centre, Herman Deparice Okomba, a révélé qu’il y avait eu 612 appels à la ligne téléphonique du centre depuis qu’elle est en service, en mars. Le centre est intervenu sur 114 de ces cas, et en a référé neuf à la police.

M. Okomba a dit que l’établissement avait été visité par plusieurs délégations internationales intéressées à en apprendre davantage sur l’approche « avant-gardiste » de Montréal.

Parmi les employés du centre, on retrouve des chercheurs, des psychologues et d’autres intervenants formés pour détecter les signes d’extrémisme chez les gens et travailler avec eux.

« Le plus important pour nous, c’est de donner une solution aux familles, enseignants et aux travailleurs sur le terrain pour éviter la solution juridique », a-t-il expliqué.

Ban Ki-moon complétait samedi une visite de trois jours au Canada, pendant laquelle il a notamment rencontré le premier ministre du Canada Justin Trudeau et son homologue québécois Philippe Couillard.

Vendredi, M. Couillard a annoncé que la province verserait 500 000 $ pour l’organisation d’une conférence de l’ONU sur la radicalisation qui se tiendra plus tard cette année.

M. Ban a aussi visité l’université McGill et le siège social de l’Organisation de l’aviation civile internationale, une agence de l’ONU.

Le secrétaire général a félicité le Canada pour avoir accueilli plusieurs réfugiés syriens. Il a d’ailleurs dit être revenu au Canada parce que « le Canada est de retour ».

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