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Économie: Deltell déplore l'absence des Québécois

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot / La Presse Canadienne
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — Le nouveau porte-parole du Parti conservateur en matière de finances, le député québécois Gérard Deltell, déplore l’absence d’un lieutenant du Québec au sein du cabinet de Justin Trudeau qui défendrait les régions et les dossiers économiques de la province.

Un an après l’élection du gouvernement Trudeau et après sa propre élection en tant que député fédéral, M. Deltell estime que les libéraux ont laissé traîner plusieurs dossiers québécois, ce qui s’explique entre autres par l’absence d’un ministre responsable du Québec.

M. Deltell a cité l’exemple de l’aide demandée par l’entreprise aéronautique Bombardier, qui sera décidée par un ministre ontarien, Navdepp Bains, «qui ne sait pas c’est quoi la réalité économique du Québec», a-t-il dit.

Selon lui, les ministres du gouvernement libéral «sont les ministres d’Ottawa au Québec et non pas les gens du Québec à Ottawa».

Le député a rappelé que «depuis 1921, depuis (William, ancien premier ministre) Mackenzie King», il y a toujours eu un lieutenant du Québec, «une fonction essentielle que Justin Trudeau a abolie», a-t-il poursuivi.

M. Deltell a notamment critiqué le ministre de la circonscription de Québec, Jean-Yves Duclos, «qui a dit sans rire» qu’il n’était pas responsable de la région de Québec. En entrevue à la station FM93, Jean-Yves Duclos, avait déclaré en août qu’il «n’était pas ministre régional» et qu’il devait s’occuper d’abord et avant tout de son ministère de la Famille, des Enfants et du Développement social.

Le premier ministre Justin Trudeau avait été questionné sur l’absence d’un lieutenant du Québec lors d’une conférence de presse il y a quelques mois. Il avait répondu que la province n’avait pas besoin d’un lieutenant en ayant «un général du Québec» — le premier ministre lui-même, qui a été élu dans une circonscription montréalaise.

«Si on est pour avoir un général d’opérette, moi je préfère encore un lieutenant qui s’occupe des vrais dossiers du Québec», a laissé tomber M. Deltell.

Dans ses nouvelles fonctions, Gérard Deltell prévoit continuer d’être «très sévère» en questionnant le gouvernement libéral sur les finances publiques.

«C’est un gouvernement qui n’a pas tenu ses engagements, et qui a complètement perdu le contrôle des finances publiques», a-t-il soutenu.

Les élus québécois ont pris du galon dans le cabinet fantôme du Parti conservateur alors que la chef intérimaire, Rona Ambrose, a apporté des changements après que d’autres députés eurent quitté leurs fonctions pour se concentrer sur la course à la direction du parti.

Mis à part M. Deltell, le jeune député de Beauport-Limoilou, Alupa Clarke, qui s’occupait des anciens combattants avant l’annonce de dimanche, se consacrera maintenant aux services publics et de l’approvisionnement. L’ancien maire de Victoriaville Alan Rayes, qui était porte-parole adjoint en matière d’affaires étrangères, sera en terrain connu puisqu’il sera chargé des dossiers en infrastructure et en affaires urbaines.

Le député ontarien Tony Clement, qui a récemment jeté l’éponge dans la course à la direction du parti, s’occupera de la sécurité publique. John Brassard, qui était responsable des affaires urbaines, prendra en charge le dossier des anciens combattants, tandis que Pierre Poilièvre passera du Conseil du trésor au travail. Phil McColeman sera quant à lui le nouveau porte-parole en matière de Conseil du trésor.

Le député de Beauce, Maxime Bernier, s’est déjà lancé dans la course à la succession à Stephen Harper tandis que son collègue de Bellechasse–Les Etchemins–Lévis, Steven Blaney, poursuit sa réflexion. Il devrait annoncer sa décision dimanche prochain.

Gérard Deltell veut laisser le temps aux candidats de se présenter et d’énoncer leurs propositions avant de prendre position, mais il appuiera éventuellement quelqu’un.

«Laissons les candidatures se présenter, laissons les débats avoir cours et on fera le jugement qui nous apparaît être le meilleur», a-t-il affirmé.

Note aux lecteurs: Dans la version précédente, nous avions écrit qu’Alain Reyes était porte-parole en matière de sécurité publique et de la protection civile
En réalité, il était porte-parole adjoint en matière d’affaires étrangère.

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