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Le PQ dénonce les conditions dans un CHSLD

Patrice Bergeron, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — L’opposition officielle a ajouté sa voix, lundi, au plus grand syndicat d’infirmières du Québec pour dénoncer les conditions de vie dans un centre d’hébergement de Montréal.

Le Parti québécois (PQ) reproche au gouvernement Couillard son inaction devant les problèmes signalés au Centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) Denis-Benjamin-Viger.

Dimanche, la Fédération interprofessionnelle de la santé du Québec (FIQ) a réclamé l’intervention du ministre de la Santé, Gaétan Barrette, pour embaucher du personnel supplémentaire et solutionner les problèmes d’insalubrité. Selon le syndicat, les employés ne disposent que de six minutes pour nourrir certains patients.

En conférence de presse lundi à l’Assemblée nationale, le porte-parole péquiste en matière d’aînés et de lutte à l’intimidation, Harold LeBel, s’est indigné de la situation.

Le député de Rimouski a dénoncé l’attentisme du gouvernement Couillard en étayant tous les rapports qui font déjà état des problèmes dans les CHSLD. Il a notamment rapporté une évaluation des inspecteurs du ministère de la Santé datant de février 2015, qui remarquaient déjà que les dîners et les soupers n’étaient pas servis à des heures normales, et en outre, que les lieux n’étaient pas propres et bien entretenus.

M. LeBel a aussi cité le récent rapport de la Protectrice du citoyen qui notait que, dans des CHSLD, on retirait aux patients leurs repas avant qu’ils aient fini de manger. Elle faisait aussi mention de soins d’hygiène insuffisants.

De même, il a rappelé les travaux d’une commission transpartisane de députés qui ont fait une tournée de CHSLD et ont aussi signalé des problèmes du même ordre, en plus de formuler une liste de recommandations.

«Comment on peut expliquer cette lenteur (du gouvernement)? a demandé M. LeBel. Comment se fait-il qu’il n’y ait pas pas de réaction (du gouvernement) là-dessus? (…) Ces rapports sont écrits en français, il me semble que le gouvernement devrait les comprendre. Cela n’a pas de sens.»

Le porte-parole de l’opposition s’en est pris à une récente initiative du gouvernement, soit de mandater la députée libérale de Crémazie, Marie Montpetit, qui visitera plusieurs établissements afin de recueillir de l’information sur les pratiques en cours.

«C’est tout ce que le gouvernement propose, d’aller faire une tournée pour les ‘Kodak’, s’est-il insurgé. À un moment donné, il faut que cela s’arrête. Comment on peut laisser passer des choses pareilles, laisser six minutes aux gens pour manger.»

Enfin, Harold LeBel s’est aussi attaqué à un des arguments du ministre Barrette, qui réclame davantage de financement du fédéral pour pouvoir faire mieux.

«C’est une excuse facile. C’est fait sur le dos des personnes âgées qui n’ont pas le moyen de se défendre. (…) Tout ce qu’il fait, c’est gagner du temps.»

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