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Intrusions à l'Université Laval: la police enquête

QUÉBEC — La police de Québec poursuit son enquête sur une série d’au moins neuf intrusions survenues dans des résidences de l’Université Laval dans la nuit du 15 octobre.

Quatre personnes disent avoir été victimes de gestes à connotation sexuelle.

Pierre Poirier, de la police de Québec, a précisé à La Presse canadienne qu’aucune arrestation n’avait été faite, mais que les enquêteurs continuaient d’amasser des preuves et de rencontrer des témoins.

Selon la police, tous les incidents sont survenus soit tard vendredi ou tôt samedi matin, au pavillon Alphonse-Marie Parent. La police ignore toujours si les intrusions ont toutes été commises par un même suspect ou s’il y en a plus d’un. Elle n’a pas non plus encore de description du ou des suspects.

Les portes des chambres visées n’étaient pas verrouillées ou étaient entrouvertes; aucune n’a été défoncée, a précisé M. Poirier.

Les autorités universitaires se sont dites sous le choc et assurent avoir renforcé les mesures de sécurité aux résidences. Elles ont également remis à la police de Québec des images captées par des caméras de surveillance.

Une porte-parole de l’université, Andrée-Anne Stewart, a aussi indiqué que l’établissement fournissait du soutien psychologique aux victimes.

Mme Stewart a précisé que les résidantes avaient été rencontrées dans les heures ayant suivi les présumées intrusions et qu’on leur avait rappelé de verrouiller leurs portes. Elle a ajouté que les portes de la résidence étaient verrouillées à compter de 23 h, qu’il y avait des caméras de sécurité et que des gardiens surveillaient les lieux.

«Nous sommes comme une mini-ville ici, il y a 40 000 personnes qui circulent chaque jour, a-t-elle souligné. La sécurité fait un travail exceptionnel sur le campus.»

De passage dans l’arrondissement de Verdun, à Montréal, où il prononçait une allocution devant des gens d’affaires, le premier ministre Philippe Couillard s’est dit préoccupé par ce qui s’est passé aux résidences.

«C’est terrible que les étudiantes ne se sentent pas en sécurité à leur résidence. Ce n’est pas acceptable pour une société comme la nôtre, et je relie ça à la question des initiations un peu dégradantes ou même parfois très dégradantes dont il a été question il y a quelques semaines», a-t-il déclaré, rappelant que la ministre responsable de l’Enseignement supérieur, Hélène David, travaille actuellement sur le dossier de ces initiations.

M. Couillard a indiqué que son gouvernement voulait dialoguer constamment avec les universités, et demande aux dirigeants de ces établissements de trouver des mesures pour régler ces problèmes, qui «sont de leur responsabilité».

«Nous, on est là pour les aider. La sécurité des gens et des femmes, pour nous, particulièrement, passe au premier plan», a-t-il ajouté.

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