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Un Enfant-Jésus drôlement restauré à Sudbury

Paola Loriggio, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

La tête d’un Enfant-Jésus qui avait été vandalisée l’an dernier devant une église de Sudbury, en Ontario, a été temporairement remplacée par une autre… qui ne fait pas l’unanimité.

En attendant de sculpter une nouvelle tête définitive, en pierre, une artiste locale bénévole a fixé sur la statue de l’Enfant-Jésus un buste d’argile, qui rappelle plutôt pour certains un personnage des «Simpson». D’autres, sur les médias sociaux, établissent un lien avec la fresque de Jésus gauchement «restaurée» par une femme de ménage dans une église espagnole il y a quelques années.

Pour le curé de la paroisse Sainte-Anne-des-Pins, Gérard Lajeunesse, la polémique vient surtout de la différence énorme entre la couleur orangée de la tête en argile et la pierre blanche du corps de l’Enfant-Jésus, dans les bras de la Vierge Marie.

«Ça détonne, ça détonne, a-t-il admis au bout du fil, jeudi. Mais ce n’est pas le produit final: elle (l’artiste) voulait voir les dimensions et tout (pour) sculpter (ensuite) une tête en pierre. Des gens ont été fâchés (dans la paroisse) mais quand j’ai expliqué toute l’affaire, en disant que ce n’est que temporaire, que ce n’est pas permanent…»

M. Lajeunesse explique que la statue a été brisée en angle, de sorte que l’artiste a dû modifier la tête temporaire afin qu’elle tienne en place.

Mais la polémique risque de s’évanouir: la tête temporaire pourrait finalement être enlevée parce que l’argile suinte sur la statue de l’Enfant-Jésus, qui risque donc de passer un autre hiver sans tête, «encore une fois», explique le curé Lajeunesse.

Car pour une raison inconnue, ce n’est pas la première fois que l’Enfant-Jésus de Sainte-Anne-des-Pins est la cible de vandales: selon des paroissiens, la statue, qui provient d’une paroisse fermée il y a une dizaine d’années, aurait perdu sa tête à une ou deux reprises par le passé. Mais c’est la première fois que l’on ne retrouve pas le buste, déplore le curé Lajeunesse, qui est en poste dans cette paroisse depuis deux ans.

La future tête, elle, pourrait cette fois être fixée au corps par une tige de métal. L’artiste, qui a proposé elle-même ses services, bénévolement — la fabrique paie les matériaux —, doit sculpter une nouvelle tête dans la pierre le printemps prochain, a dit le curé.

«Il va falloir aussi lui dire de ne pas mettre de couronne», a précisé M. Lajeunesse.

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