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Climat:des ministres libéraux se montrent prudents

Bruce Cheadle, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Interrogés sur les projets d’oléoducs, les ministres fédéraux des Ressources naturelles et de l’Environnement ont marché sur des oeufs vendredi, au Forum canadien du climat à Ottawa.

Devant une foule de scientifiques, d’organismes non gouvernementaux, d’économistes spécialisés en environnement et de défenseurs des technologies vertes, le ministre des Ressources naturelles, Jim Carr, a reconnu que les décisions d’Ottawa ne feront pas le bonheur de tous.

Un peu plus tard dans la journée, le premier ministre Justin Trudeau a justement été confronté à une manifestante écologiste, qui lui a lancé des graines de citrouille en lui criant de «respecter ses promesses» lors de son passage à Hamilton, en Ontario.

Face à la stagnation de l’économie, les libéraux se tournent effectivement vers le développement des ressources naturelles. Cet été, le gouvernement Trudeau a accordé des permis controversés au projet de barrage hydroélectrique sur la rivière de la Paix, en Colombie-Britannique. Pas plus tard que le mois dernier, Ottawa a également donné le feu vert au projet de gaz naturel liquéfié dans le nord de la province, à proximité de Prince Rupert.

Quant à l’expansion de l’oléoduc Trans Mountain, les libéraux se sont engagés à rendre leur décision avant la mi-décembre. Or, les rumeurs veulent qu’ils y donneront leur aval.

Le ministre Carr a expliqué que la stratégie du gouvernement fédéral est d’«utiliser l’argent de la vieille économie pour financer l’économie des nouvelles énergies».

La veille, la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna, avait tourné autour du pot face à des questions sur les oléoducs. Soulevant l’enjeu de l’emploi, elle s’est décrite comme «autant la ministre de l’Économie que de l’Environnement».

Les libéraux de Justin Trudeau ont accédé au pouvoir en promettant à la fois de réduire les émissions de gaz à effet de serre et de permettre aux ressources naturelles canadiennes d’accéder au marché international.

Ces positions contradictoires ont été mises de l’avant, vendredi, dans un discours de la chef du Parti vert du Canada. Elizabeth May a vanté les mérites du gouvernement Trudeau et de celui de l’Alberta, dirigé par les néo-démocrates de Rachel Notley, tout en fustigeant les infrastructures de distribution des combustibles fossiles qu’ils défendent tous deux.

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