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Le PQ présentera sa position sur l'identité jeudi

Jacques Boissinot / La Presse Canadienne Photo: Jacques Boissinot / La Presse Canadienne
Alexandre Robillard, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Le chef péquiste Jean-François Lisée veut contrer la «perception» qu’il a relégué les questions identitaires au second plan.

M. Lisée a admis qu’il avait pu donner l’impression, dernièrement, qu’il accorde moins d’importance à ces enjeux.

«Peut-être que la semaine dernière, j’ai donné la perception que les questions d’identité n’étaient pas aussi importantes que je le crois vraiment», a-t-il dit dans une mêlée de presse, mercredi.

La semaine dernière, M. Lisée a déclaré dans une entrevue au quotidien La Presse que si le PQ avait «cinq thèmes essentiels, la laïcité serait un des thèmes, mais ne serait pas dans les trois premiers».

Mercredi, M. Lisée a tout de même cité les questions identitaires dans ses trois principales priorités.

«Pour moi, ce qui est très important, c’est la prospérité, la solidarité et l’identité, a-t-il dit. Ce sont mes trois thèmes.»

M. Lisée a annoncé qu’il présentera jeudi la position péquiste sur cette question.

«On vous annonce depuis l’élection qu’on est en train de faire un rééquilibrage sur nos positions identitaires, a-t-il dit. Maintenant que je suis chef, je ne suis plus seul, nous avons fait ce travail. Nous allons vous l’annoncer, comme nous voulions le faire.»

Après avoir été élu, en octobre, M. Lisée avait expliqué qu’il voulait trouver «une zone de confort» sur les sujets touchant l’immigration et la laïcité.

Mercredi, il a qualifié de «suspect» un sondage qui place le Parti québécois en troisième place, derrière le Parti libéral du Québec (PLQ) et la Coalition avenir Québec (CAQ).

Le chef péquiste s’est notamment étonné de la bonne tenue des libéraux malgré des allégations de fraude immobilière formulées récemment contre des solliciteurs de fonds de la formation politique.

«Laissez-moi être sceptique là-dessus et ne pas tirer de conclusions et certainement pas changer de cap chaque semaine selon ce qu’un sondage et l’autre sondage dit», a-t-il expliqué.

Le chef péquiste a affirmé qu’il n’y avait aucun lien entre la présentation des positions identitaires du PQ et les résultats de cette enquête d’opinion.

«Il n’y a pas de changement, mais effectivement, j’admets que les perceptions étant ce qu’elles sont, certains ont pu penser que l’identité était moins importante», a-t-il dit.

Le chef caquiste François Legault a constaté mercredi que M. Lisée donne l’impression de changer une nouvelle fois de position, après avoir mis l’accent sur les questions identitaires durant la course.

«Il nous dit que demain il va ‘rererechanger’ d’idée sur l’identité, a-t-il dit. Nous, à la CAQ, nos positions sont claires.»

M. Legault s’est montré encouragé par les résultats du sondage de mercredi, en rappelant toutefois que ces résultats peuvent fluctuer.

«La CAQ, c’est fierté identitaire et prospérité, a-t-il dit. Je pense que je parle quand même souvent d’économie. Ce n’est pas toujours facile, parler d’économie, mais je pense que ça rejoint les préoccupations des Québécois.»

L’étude de CROP, publiée mercredi, indique que les péquistes ont perdu six points, à 24 pour cent, contre un gain de quatre points pour la CAQ, qui est à 26 pour cent dans les intentions de vote.

Les libéraux sont stables à 36 pour cent tandis que Québec solidaire obtient un score de 11 pour cent, en hausse de deux points.

En octobre, après son élection, M. Lisée a indiqué que l’interdiction des signes religieux aux fonctionnaires en postes d’autorité, tels que les juges et policiers, faisait consensus dans les rangs péquistes.

M. Lisée ne s’était pas avancé sur sa proposition, durant la dernière course, pour informer les employés de la fonction publique et parapublique d’une préférence non contraignante pour l’absence de signes religieux au travail.

Concernant la place de la burqa dans l’espace public, il avait indiqué que ce débat ne serait pas une priorité avant le début du prochain mandat.

M. Lisée était également ouvert à l’aménagement de sa proposition qui viserait à confier au vérificateur général l’évaluation du seuil d’immigration qu’il juge trop élevé à 50 000 personnes par année.

La CAQ veut abaisser à 40 000 le nombre d’immigrants, interdire les signes religieux aux fonctionnaires en autorité ainsi qu’aux enseignants, en plus d’imposer des tests de français et de valeurs aux immigrants.

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