Soutenez

Trump et l'ALÉNA: Ottawa doit agir, dit Manley

Adrian Wyld / La Presse Canadienne Photo: Adrian Wyld
Mike Blanchfield, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Un ancien ministre libéral, aujourd’hui à la tête d’une importante organisation du secteur des affaires, affirme que la présidence à venir de Donald Trump représente une menace économique pour le Canada qui s’apparente aux contrecoups des attaques terroristes du 11 septembre 2001 aux États-Unis.

John Manley, président du Conseil canadien des affaires, a appelé le gouvernement libéral fédéral à répliquer à la rhétorique hostile au libre-échange de M. Trump afin d’assurer la circulation des biens et des personnes à travers la frontière la plus achalandée au monde.

En entrevue, mercredi, M. Manley a fait valoir qu’il s’agissait d’une «menace existentielle quasiment équivalente» à celle du 11-Septembre.

Plus tôt cette semaine, le président désigné des États-Unis a publié une vidéo sur YouTube promettant de retirer les États-Unis du Partenariat transpacifique (PTP), signé par 12 pays, dont le Canada.

Il n’est pas revenu sur l’avenir de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), mais l’avait qualifié à maintes reprises durant la campagne de «désastre» qui devait être éliminé ou renégocié.

M. Manley, ministre libéral lors des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, a affirmé que le PTP était mort et ne pouvait être ressuscité, mais a dit avoir appelé le gouvernement à agir rapidement afin de préserver la relation commerciale du Canada avec les États-Unis en vertu de l’ALÉNA.

M. Manley a dit croire que des leçons pouvaient être tirées de l’Entente sur la frontière intelligente, qu’il a contribué à conclure après le 11 septembre 2001 avec le secrétaire américain à la Sécurité intérieure de l’époque, Tom Ridge, afin d’améliorer la sécurité sans entraver les échanges bilatéraux de 2 milliards $ par jour.

L’actuel président du Conseil canadien des affaires était le ministre chargé des relations entre le Canada et les États-Unis à la suite des attaques meurtrières, qui avaient d’abord entraîné l’arrêt du commerce au-delà du 49e parallèle, au coeur de craintes à Washington que son voisin soit une passoire pour le passage de terroristes.

M. Manley juge probable que M. Trump ait peu réfléchi à la relation avec le Canada, étant trop préoccupé par l’autre partenaire de l’ALÉNA, le Mexique. Il a affirmé que le Canada devait éviter d’être pris de court par toute action future que pourrait prendre le président désigné contre le Mexique.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.