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Avocats et des notaires: le bras de fer se poursuit

Alors que les avocats et les notaires de l’État québécois sont en grève depuis plus d’un mois, le bras de fer se poursuit avec le gouvernement du Québec, le premier ministre Philippe Couillard se montrant réticent à accorder aux fonctionnaires leur revendication principale.

L’Association des notaires et avocats de l’État québécois (LANEQ) a lancé ses moyens de pression, notamment pour modifier en profondeur le régime de négociation qui concerne ses membres pour le remplacer par un mécanisme d’arbitrage qui lierait les parties, doté d’un comité de rémunération, pour évaluer la rémunération raisonnable à leur verser.

Mais le premier ministre a semblé fermer la porte à cette idée, vendredi. De passage dans la capitale du Madagascar à l’occasion du XVIe Sommet de la Francophonie, Philippe Couillard a affirmé que cette revendication ne lui «apparaissait pas préférable actuellement».

M. Couillard a soutenu qu’il était possible «de trouver d’autres moyens pour élaborer une entente» et pour que ce règlement soit équitable envers les autres syndicats du secteur public.

Le premier ministre a souligné que LANEQ «était bienvenue tous les jours à négocier», ajoutant qu’il était certain que son ministre des Finances, Carlos Leitao, allait rencontrer les représentants du syndicat «demain, après-demain et les jours suivants s’il le faut».

LANEQ, qui a prévu une conférence de presse lundi pour tracer un bilan de ses moyens de pression, n’a pas souhaité accorder d’entrevue vendredi.

Elle a toutefois transmis un communiqué pour indiquer qu’elle réagira lundi, concluant par une pointe à l’endroit du gouvernement Couillard. «Est-il normal que les intérêts politiques du premier ministre influencent la négociation avec des avocats et notaires qui protègent la primauté du droit de façon indépendante dans toutes les sphères de l’activité gouvernementale?», a-t-elle lancé.

Selon le syndicat, la grève a eu jusqu’ici «des impacts majeurs pour le système de justice et les institutions publiques». Il n’a toutefois pas précisé encore quels sont ces «impacts majeurs», mais prévoit le faire lundi.

Le syndicat compte quelque 1100 membres au Québec, mais seulement une partie d’entre eux sont en grève, car les services essentiels doivent continuer d’être livrés. Ces employés, qui travaillent au sein de différents ministères et organismes gouvernementaux, sont sans contrat de travail depuis le 31 mars 2015.

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