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Vaillancourt: l'opposition évoque les délais

Coalition Avenir Quebec Leader Francois Legault responds to reporters before entering a caucus meeting at the provincial legislature, in Quebec City on Wednesday, November 2, 2016. Legault is flanked by CAQ MNAs Francois Paradis, left, and Simon Jolin-Barrette. THE CANADIAN PRESS/Jacques Boissinot Photo: Archives | Métro
Alexandre Robillard, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Les partis de l’opposition affirment que la gestion des libéraux a forcé le système judiciaire à accepter une peine réduite pour l’ex-maire de Laval Gilles Vaillancourt.

Le député Simon Jolin-Barrette, de la Coalition avenir Québec, a déclaré que l’appareil judiciaire n’avait pas les ressources nécessaires pour entendre le procès de M. Vaillancourt sans s’exposer à une demande d’arrêt des procédures en raison d’un risque de dépassement des délais.

M. Jolin-Barrette a exprimé sa déception devant la peine réduite qui sera vraisemblablement rendue contre M. Vaillancourt, dont la cause était devant le tribunal jeudi.

Selon le député, le sous-investissement et les compressions gouvernementales sont responsables des délais qui affaiblissent le système de justice.

Le chef péquiste Jean-François Lisée a estimé que la situation de l’ex-maire de Laval donne l’impression d’une «justice à rabais», en raison de sa clémence.

«Du point de vue du citoyen, on a un homme qui est accusé de gangstérisme, qui a créé un système de corruption pendant des décennies à Laval, qui ne sera en prison que deux ans, a-t-il dit. On peut penser que si le rapport de force de la poursuite avait été plus grand, s’il n’y avait pas eu la question des délais, ça aurait pu être mieux.»

Selon M. Jolin-Barrette, avec une date prévue en 2019, le procès de M. Vaillancourt démontre que les ressources judiciaires étaient insuffisantes.

«C’est un problème, le gouvernement a créé ce problème en sous-investissant et c’est la responsabilité de la ministre au sein de son gouvernement, si elle n’est pas capable d’aller chercher de l’argent auprès du président du Conseil du trésor pour avoir un système de justice fort au Québec», a-t-il dit.

En marge d’un événement sur l’éducation, le premier ministre Philippe Couillard a rejeté l’analyse de l’opposition sur l’affaiblissement du rapport de force de la Couronne en raison du risque d’arrêt des procédures.

«Il n’y a rien qui permet de faire cette affirmation-là, a-t-il dit dans une mêlée de presse. Ce genre d’entente, on en a chaque année depuis des années, on en verra chaque année au cours des prochaines années.»

M. Couillard a tout de même reconnu les difficultés du système judiciaire, qui se sont accentuées après une décision judicaire qui fixe de nouveaux délais à respecter dans les procédures.

«Je vais éviter les termes dramatiques comme crise et hémorragie, a-t-il dit. Je dirais que c’est un problème majeur pour notre société.»

Selon le premier ministre, les aveux de culpabilité de M. Vaillancourt montrent que les élus ont un devoir d’exemplarité.

«Ça prouve que le système judiciaire fait en sorte que personne n’est au-dessus des lois, a-t-il dit. Chacun doit assumer ses responsabilités. Il faut se garder comme politicien de faire des commentaires sur l’entente qui semble être intervenue.»

Dans un point de presse, le député de Québec solidaire, Amir Khadir, a exprimé le souhait que le plaidoyer de M. Vaillancourt ne serve pas à protéger un système occulte de financement politique.

«Ce que je demande simplement, c’est qu’il faut que le DPCP trouve le moyen que cette entente ne fasse pas en sorte qu’on ferme la couverte sur les ramifications politiques entre M. Vaillancourt et l’État québécois, entre M. Vaillancourt et le Parti québécois, entre M. Vaillancourt et le Parti libéral du Québec», a-t-il dit.

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