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Les commissaires à la vie privée font front commun

Adrian Wyld / La Presse Canadienne Photo: Adrian Wyld
Jim Bronskill, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Les commissaires à la protection de la vie privée de diverses régions du Canada exhortent le gouvernement de Justin Trudeau à faire de la protection de la vie privée la pierre angulaire de sa réforme de la politique nationale en matière de sécurité.

Le commissaire fédéral Daniel Therrien et tous ses homologues des provinces et des territoires ont signé, mardi, une proposition commune concernant la révision de la politique nationale de sécurité.

Daniel Therrien s’est présenté à Ottawa en compagnie du commissaire québécois, Jean Chartier, et de son homologue ontarien, Brian Beamish, pour mettre de l’avant leur proposition.

Cette dernière aborde des éléments clés tels que le partage d’information, le cryptage et la collecte de métadonnées par les agences de sécurité nationale ainsi que l’utilisation qu’elles en font.

Les commissaires reconnaissent en outre la lourdeur de la tâche qui incombe à ces agences, soit celle d’écarter les menaces terroristes. Ils soulignent par ailleurs qu’en général, «(les agences) s’efforcent de faire leur travail de façon à respecter les droits de la personne».

Le document présenté mardi relève toutefois que des dérives sont survenues aussi bien au Canada qu’ailleurs dans le monde.

En octobre, devant un comité de la Chambre des communes, M. Therrien avait demandé à Ottawa de faire preuve d’une plus grande transparence quand il est question de sécurité.

Les libéraux avaient promis, en campagne électorale, qu’ils changeraient «les éléments problématiques» de la loi C-51 instaurée par le précédent gouvernement conservateur de Stephen Harper.

En vertu de C-51, les pouvoirs du Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) ont été élargis. L’agence peut désormais, en plus de recueillir des informations, intervenir pour freiner les éventuelles menaces terroristes.

La loi confère par ailleurs plus de pouvoirs relatifs aux listes d’interdiction de vol aérien.

Le mois dernier, un juge fédéral a statué que le SCRS avait contrevenu à la loi en conservant pendant plus de 10 ans des métadonnées concernant des personnes qui ne sont pas visées par une enquête.

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