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Une vingtaine d’automobilistes par jour traversent le péage de l’autoroute 30 sans payer

Photo: TC Média - Archives Pierre Langevin
Eric Tremblay - Le Journal Saint-François / TC Media

Une vingtaine d’automobilistes par jour n’auraient ni argent, ni carte de crédit sur eux au moment d’arriver au poste de péage de l’autoroute 30. Ils doivent agir promptement, sans quoi leur passage à 2,50 $ peut rapidement grimper à 261 $.

Marc Desserrieres, chef d’exploitation chez A-30 Express, explique que le nombre d’automobilistes en infraction «ne représente pas grand-chose» sur les quelque 20 000 véhicules qui empruntent le pont Serge-Marcil chaque jour.

Les automobilistes en défaut de paiement n’ont pas de voie pour éviter le péage. La seule option est de tout de même se présenter au guichet. «Il y a alors une reconnaissance de dette qui est enregistrée, confie M. Desserrieres. Aux 2,50 $ s’ajoutent 6 $ plus taxes (9,40 $ au total), montant qui doit être acquitté sur place dans les deux jours ouvrables.»

Le chef d’exploitation soutient que dans les faits, c’est environ une semaine qui est laissée à l’automobiliste fautif pour payer sa dette. Une fois le délai dépassé, le tout est considéré comme une violation, une infraction au Code de la route. Le ministère de la Justice est alors saisi du dossier.

Au péage du pont de l’autoroute 25, les automobilistes reçoivent leur facture par la poste un mois après avoir emprunté la route. La situation est différente sur l’autoroute 30 en raison de délai dans le traitement du dossier.

«Si on laisse deux jours pour payer, c’est pour respecter le délai de 30 jours du relevé d’infraction, précise M. Desserrieres. Pour A-30 Express, le déclencheur des 30 jours, c’est le passage.»

Les statistiques démontrent que 80 % des automobilistes qui enregistrent une reconnaissance de dette respectent le délai imposé. Il en demeure toutefois près de quatre par jour qui voient leur dossier prendre l’étape suivante.

Une négligence coûteuse
Diane Amyot est une de ces automobilistes qui n’a pas respecté le délai. «J’avoue qu’il y a eu négligence de ma part, concède-t-elle. Je me suis rendu compte que je n’avais que 2 $ sur moi et on m’a dit que je ne pouvais payer avec ma carte de guichet. On a pris une photo de ma plaque d’immatriculation et indiqué que j’avais deux jours pour payer 9,40 $.»

Or, la dame quittait pour les Laurentides pour quatre jours. Deux semaines plus tard, elle recevait une amende par la poste qui se chiffrait à 261 $. «J’ai appelé au Protecteur du citoyen et j’étais le deuxième appel qu’il recevait pour ce type de cas, mentionne Mme Amyot. Je trouve ça cher pas à peu près.»

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