Soutenez

Le site Ashley Madison s’entend avec Washington

Graeme Roy / La Presse Canadienne Photo: Graeme Roy
Paola Loriggio, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

TORONTO — La société mère du site de rencontres extraconjugales Ashley Madison, qui faisait l’objet d’une enquête de la Commission fédérale du commerce aux États-Unis, a indiqué mercredi qu’elle avait versé plus de 1,6 million $ US pour régler l’affaire et se tourner vers l’avenir.

L’entreprise torontoise Ruby Corp., connue auparavant sous le nom d’Avid Life Media, a versé la moitié de cette somme à la Commission du commerce et l’autre moitié aux États américains qui prenaient part à l’enquête fédérale. En vertu de l’entente, Ruby s’engage à assurer la sécurité complète des renseignements personnels qu’elle conserve et à ne plus adopter de «pratiques commerciales qui auraient pu tromper les consommateurs».

L’entente ne constitue pas un aveu de responsabilité et l’entreprise nie les allégations de la commission fédérale et de plusieurs procureurs américains.

Le président-directeur général de Ruby, Rob Segal, espère maintenant clore ce chapitre de l’histoire de l’entreprise. Il a soutenu mercredi que l’entente permettra d’affermir l’engagement de l’entreprise à mener ses activités en toute intégrité, et à bâtir un avenir nouveau pour les membres, le personnel et la compagnie.

Une enquête avait été ouverte l’an dernier aux États-Unis à la suite d’une énorme faille de sécurité chez Ashley Madison; des millions de clients du site de liaisons adultères avaient alors vu leurs renseignements personnels révélés au grand jour. Le piratage avait fait les manchettes dans le monde entier et Ruby dit avoir perdu le quart de ses revenus annuels. L’entreprise a indiqué mercredi qu’elle avait depuis «stabilisé» sa situation et qu’elle entrevoyait l’«avenir avec optimisme».

Ashley Madison a aussi fait l’objet d’une enquête des responsables de la protection de la vie privée au Canada et en Australie. Les deux agences ont conclu en août que le site de rencontres ne disposait pas des mécanismes de sécurité adéquats pour contrer le piratage, et qu’Ashley Madison avait violé plusieurs dispositions des lois sur la protection de la vie privée dans les deux pays.

Le site de rencontres a aussi été accusé de fabriquer de faux profils de femmes pour «appâter» des clients attirés par les aventures adultères. L’entreprise a toujours nié ces allégations, mais elle a admis plus tôt cette année qu’après une enquête interne, elle avait découvert que cette pratique était toujours utilisée jusqu’à la fin de 2015 dans certaines régions du monde.

Ashley Madison a aussi effectué plus tôt cette année un important «repositionnement de marque» afin de pouvoir tourner la page sur ce sombre chapitre. Le site a même abandonné son slogan accrocheur: «La vie est courte. Ayez une aventure!». On propose dorénavant aux clients: «Trouvez votre moment».

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.