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Les périls des résolutions du 1er de l’an

Photo: Getty Images/iStockphoto
Seema Marwaha, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

Il y a quelque chose dans l’air avec la promesse d’une nouvelle année qui convainc bon nombre de Canadiens que les choses peuvent être différentes.

Peut-être que cela est dû à cette tendance de se laisser aller et de faire plaisir lors des fêtes. Ou peut-être que nous avons simplement plus de temps pour réfléchir à l’avenir durant les vacances des fêtes. Mais quelle que soit la raison, la nouvelle année marque le moment où la plupart d’entre nous prennent la résolution de changer nos mauvaises habitudes et de repartir du bon pied.

«Je regarde plusieurs écrans juste avant d’aller me coucher, avec Netflix et les médias sociaux ouverts en même temps», dit Lauren Hayes, une jeune professionnelle en communications dans la mi-vingtaine.

«Je sais que ce n’est pas une bonne chose pour mon sommeil et mon niveau d’énergie. Je me réveille beaucoup plus fraîche quand je ne le fais pas. Mon objectif pour 2017 est: pas d’écrans avant le dodo».

Mais se fixer le premier janvier comme point de départ d’un nouveau style de vie peut en fait être une mauvaise idée si le but est irréaliste.

Se fixer des objectifs ambitieux peut mener à des sentiments d’anxiété, une mauvaise estime de soi et pourrait vous nuire vers votre destination d’autoamélioration.

«Les gens se sabotent sans le vouloir en se fixant des objectifs non réalistes», dit Joseph Ferrari, un professeur de psychologie à l’Université DePaul et auteur d’un ouvrage sur la procrastination.

«Si votre but est de perdre 40 livres, vous n’allez vraisemblablement pas réussir. Mais si vous vous fixez comme objectif de perdre quatre livres tous les deux mois, c’est beaucoup plus faisable», explique-t-il.

L’expert en condition physique de Toronto, Dustin Pym, affirme que les centres de conditionnement physique reçoivent à chaque début d’année un groupe de gens forts de leurs bonnes résolutions du nouvel An — qui vont éventuellement abandonner.

«La personne moyenne qui s’abonne à un centre de conditionnement physique le 1er janvier y va pour trois à cinq semaines et ensuite, n’y revient pas», dit-il. «On appelle cette période la saison touristique».

Pour réaliser ses objectifs, cela aide de les faire connaître aux amis ou à la famille — ou même au public si vous êtes assez braves.

«Même avant l’ère des médias sociaux, lorsque vous rendiez public quelque chose que vous vouliez accomplir, cela avait de plus grandes chances de se réaliser que quelque chose que vous gardiez secret», dit M. Ferrari.

Lauren Hayes va alors débuter son année en faisant de petits changements. Elle va arrêter de regarder des épisodes en boucle sur Netflix et cesser de se servir de son téléphone comme réveille-matin. Et elle va dévoiler publiquement ses objectifs.

«Il y a beaucoup de gens qui essaient de faire quelque chose de mieux l’an prochain alors il y a une camaraderie qui se développe avec tous ceux qui tentent de changer leur vie», dit-elle.

– Dr Seema Marwaha est boursière en journalisme à l’École des affaires mondiales Munk de l’Université de Toronto

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