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Tour d’horizon des événements à surveiller en 2017

Photo: Evan Vucci / The Associated Press
Vicky Fragasso-Marquis, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

MONTRÉAL — L’année 2016 a laissé plusieurs questions en suspens qui reviendront sur le tapis en 2017. Voici quelques-uns des enjeux qui reviendront dans l’actualité dès le début de la nouvelle année.

— Au Québec:

Les pourparlers entre le Parti québécois et Québec solidaire

Dès son élection à la tête du Parti québécois, Jean-François Lisée a manifesté son intention de se rapprocher de Québec solidaire, notamment en concluant des alliances électorales. Plutôt réticents au début, les militants de Québec solidaire ont finalement ouvert la porte à cette avenue à l’automne. Selon le politologue Réjean Pelletier, les alliances, s’il y en a, seront rares. «Ils n’ont pas une grosse marge de manoeuvre. Il y avait une occasion dans Verdun (pour l’élection complémentaire), mais ils ont laissé passer leur chance», a-t-il soutenu.

Les travaux de la Commission d’enquête sur la protection de la confidentialité des sources journalistiques

L’espionnage des communications de certains journalistes a fait grand bruit en 2016 et a contraint le gouvernement Couillard à user d’un moyen musclé pour répondre au problème: une commission d’enquête publique. La commission sera formée de trois personnes — le juge Jacques Chamberland, l’ex-directeur du Service de police de la ville de Québec, Alexandre Matte, et Me Guylaine Bachand, avocate spécialisée en droit des médias. La commission Chamberland doit déposer son rapport «au plus tard» le 1er mars 2018.

Les célébrations du 375e de Montréal

Le maire de Montréal, Denis Coderre, veut mettre toute la gomme pour célébrer l’anniversaire de sa ville. En 2017, une partie de la rue Sherbrooke servira de musée à ciel ouvert, le pont Jacques-Cartier brillera de ses quelque 2800 luminaires dès le mois de mai et Guy A. Lepage animera un grand spectacle le 17 mai — le jour de l’anniversaire de la ville. En 2017, Montréal commémorera également le 50e anniversaire de l’Expo 67, un événement qui avait contribué à placer le Québec sur la carte en pleine Révolution tranquille. Pour l’occasion, le Centre d’histoire de Montréal présentera l’exposition «Explosion 67: Terre des jeunes», qui racontera l’événement dans la perspective des jeunes de l’époque.

Ouverture de sites d’injection supervisée

Les tout premiers centres d’injection supervisée devraient faire leur apparition au Québec en 2017. À Montréal, selon le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, la construction des établissements est en cours et l’organisation espère offrir des «services le plus rapidement possible». Les quatre centres seront ouverts graduellement sur deux mois. Le gouvernement fédéral a déjà annoncé qu’il faciliterait la mise sur pied de ces centres au pays.

— Au Canada:

Les courses à la direction du Parti conservateur du Canada (PCC), du Nouveau Parti démocratique (NPD) et du Bloc québécois

Le premier ministre libéral Justin Trudeau et la députée du Parti vert, Elizabeth May, sont les seuls chefs de parti permanents à Ottawa. Les trois partis d’opposition à la Chambre des communes désigneront celle ou celui qui fera face au premier ministre libéral, qui jouit encore d’une certaine popularité auprès des Canadiens. Si la course à la direction des conservateurs est bien en selle avec 14 candidats officiels et deux débats complétés, celles du NPD et du Bloc en sont encore au stade embryonnaire. Au NPD, les députés Peter Julian et Charlie Angus ont démontré clairement qu’ils songeaient à se présenter, mais leurs collègues Niki Ashton et Guy Caron pourraient aussi se lancer. Du côté du Bloc québécois, trois personnes ont manifesté leur intérêt: la députée péquiste Martine Ouellet, l’ex-candidat et comédien Denis Trudel et le jeune député Xavier Barsalou-Duval.

Des réformes dans le milieu de la culture

Le gouvernement canadien réglementera-t-il l’internet? Tiendra-t-il tête aux Netflix et Spotify de ce monde qui ont été la cible de plusieurs critiques de la part de l’industrie artistique? La ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly, a fait le tour du pays cette année en vue d’une revitalisation de la politique culturelle du Canada, dont la dernière date d’avant l’ère internet. Mme Joly, qui a été bombardée de questions sur le numérique, a martelé dans les derniers mois que «tout est sur la table», rappelant à toutes les occasions que le ministère travaillait actuellement au renouvellement de sa politique culturelle. Mme Joly a signifié que le gouvernement prévoyait «bouger» sur ces questions à compter de 2017.

Début de travaux controversés sur les oléoducs

Le gouvernement du Canada a donné son feu vert aux travaux relativement à l’oléoduc de Kinder Morgan, en Colombie-Britannique, et à celui d’Enbridge, en Alberta, ce qui signifie que la construction devrait s’amorcer en 2017 malgré l’opposition de certaines Premières Nations et des environnementalistes. Kinder Morgan a affirmé par communiqué qu’elle prévoyait commencer ses travaux d’agrandissement de l’oléoduc TransMountain en septembre 2017 pour qu’il soit en service à la fin de l’année 2019. Enbridge n’a pas précisé quand elle entend amorcer l’élargissement de sa canalisation 3, mais elle prévoit qu’elle sera fin prête en 2019.

Célébrations du 150e de la fondation du Canada

Le gouvernement canadien a prévu des événements partout au pays et tout le long de l’année pour souligner le 150e anniversaire du Canada, qui est devenu un dominion — un pays indépendant sauf sur le plan des relations étrangères — le 1er juillet 1867. Les organisateurs comptent marquer le coup dès le 31 décembre, avec des spectacles d’envergure notamment à Québec, à Montréal et à Ottawa. Ce sera d’ailleurs une occasion pour la capitale nationale du Canada de se refaire une beauté: de nouveaux monuments seront dévoilés et plusieurs établissements seront rénovés.

— International:

L’assermentation de Donald Trump

Le président américain Barack Obama prendra officiellement sa retraite, le 20 janvier prochain, et il cédera les rênes du pays à un politicien radicalement différent de lui, Donald Trump. Le néophyte a déjà annoncé ses couleurs avec les personnes qu’il a choisies au sein de son administration. Il s’est assuré d’avoir un lien avec «l’establishment», nommant le président du Parti républicain, Reince Priebus, comme chef de cabinet. Il a laissé entendre qu’il optera pour la ligne dure sur le plan de la sécurité nationale en choisissant l’ex-général Michael Flynn comme conseiller, et il s’est entouré d’individus ultraconservateurs à son cabinet. «S’il ne change pas son style, c’est sûr qu’on va être devant quelque chose qu’on n’a jamais vu dans l’histoire de la présidence américaine», a observé Christophe Cloutier-Roy, chercheur à la Chaire Raoul-Dandurand.

Un nouveau ou une nouvelle présidente en France

Avec l’élection de Donald Trump aux États-Unis, la victoire du «Brexit» au Royaume-Uni, est-il possible que la candidate de l’extrême-droite, Marine Le Pen, soit élue présidente de la France en mai prochain? Selon les derniers sondages, Marine Le Pen est dépassée par le candidat des Républicains, l’ex-premier ministre François Fillon. Le Parti socialiste, en forte difficulté, n’a pas encore choisi son candidat. Le président François Hollande ne sera pas de la course, mais son ex-premier ministre Manuel Valls, lui, tentera sa chance. Le premier tour du scrutin aura lieu le 23 avril et si aucun candidat ne récolte de majorité absolue, un deuxième tour se tiendra le 7 mai.

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