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PQ: Lisée veut un «Buy Québécois Act»

PQ Leader Jean-Francois Lisee gestures during his opening speech at the first day of the Parti Quebecois national council meeting in Quebec City on Saturday, January 14, 2017. THE CANADIAN PRESS/Clement Allard Photo: THE CANADIAN PRESS
Jocelyne Richer, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

QUÉBEC — Un gouvernement dirigé par Jean-François Lisée adopterait sans tarder un «Buy Québécois Act», pour favoriser l’achat de produits québécois et ainsi stimuler l’économie.

Ce parti pris pour un nationalisme économique totalement assumé s’inspirera du «Buy American Act» aux États-Unis et constituerait une des priorités d’un éventuel gouvernement du Parti québécois en 2018.

Le chef péquiste Jean-François Lisée a pris cet engagement dimanche, lors de son discours de clôture du conseil national, une allocution-fleuve de plus d’une demi-heure consacrée exclusivement à ses vues sur le nationalisme économique.

La priorité à l’achat local n’entre pas du tout en contradiction avec une ouverture au libre-échange, a commenté plus tard en point de presse le chef péquiste.

Sa vision se retrouve dans la proposition principale, base du prochain programme du parti déposée la veille, qui stipule explicitement qu’un gouvernement péquiste mettrait l’accent sur le nationalisme économique en privilégiant l’achat de produits fabriqués au Québec, notamment lors des appels d’offres publics.

La proposition principale fera l’objet de débats parmi les militants au cours des prochains mois et devra être entérinée par les membres réunis en congrès national en septembre avant de devenir le programme officiel du parti.

Un gouvernement péquiste réévaluerait le rôle des leviers économiques mis à sa disposition.

Il verrait notamment à modifier le mandat de la Caisse de dépôt et placement, pour lui ajouter le développement économique régional et sectoriel, et celui de retenir les sièges sociaux au Québec.

Il reverrait aussi le mandat du Fonds des générations, qui deviendrait un levier économique grâce aux milliards mis de côté depuis une dizaine d’années pour rembourser la dette.

Les sociétés d’État seraient également mises à contribution pour stimuler la croissance économique. Notamment, la Société des alcools (SAQ) aurait le mandat de vendre la marijuana, sitôt légalisée par Ottawa.

M. Lisée s’engage à miser sur l’essor des PME, notamment en diminuant les contraintes bureaucratiques.

Un gouvernement Lisée réclamerait aussi sa juste part des investissements fédéraux, grâce à un nouveau rapport de forces.

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