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Suspension du vice-chef Norman: Sajjan rassurant

Jeff McIntosh / La Presse Canadienne Photo: Jeff McIntosh
Lee Berthiaume, La Presse canadienne - La Presse Canadienne

OTTAWA — Le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, a assuré que la suspension soudaine la semaine dernière du numéro deux de l’état-major militaire canadien n’avait «rien à voir avec la sécurité nationale».

Les responsables militaires et gouvernementaux ont été avares de commentaires depuis que le vice-chef d’état-major de la Défense, Mark Norman, qui compte 30 ans de service, a été temporairement écarté de son poste moins de six mois après son entrée en fonction.

L’absence d’explications a suscité les critiques des partis de l’opposition, qui ont affirmé que les Canadiens étaient en droit de savoir s’il y avait eu un risque potentiel à la sécurité nationale.

Citant une source anonyme, le quotidien «The Globe and Mail» écrivait la semaine dernière que la décision découlait d’une enquête portant sur une présumée fuite de documents secrets.

Tout en refusant de dire pourquoi le chef d’état-major de la défense, Jonathan Vance, a suspendu M. Norman, le ministre a fait valoir qu’il ne s’agissait pas d’une question de sécurité nationale.

M. Sajjan a toutefois affirmé, lundi, à l’occasion d’une retraite de deux jours des ministres fédéraux à Calgary, que le général Vance se devait de prendre une telle décision et qu’il la soutenait «sans réserve».

Les experts de la sécurité et les alliés du Canada devraient être rassurés par les commentaires de M. Sajjan, mais ceux-ci ont peu de chances de disperser les nuages planant au-dessus du programme gouvernemental de construction navale de 35 milliards $.

M. Norman a été impliqué de manière étroite dans la stratégie navale durant ses trois années à titre de commandant de la Marine royale canadienne avant de devenir vice-chef d’état-major de la Défense en août.

Il a notamment tracé une nouvelle voie pour la majeure partie de la stratégie sur la construction navale portant sur le remplacement de contre-torpilleurs et de frégates de la Marine royale, qui ont fait l’objet de plusieurs retards et de dépassements de coûts.

Le gouvernement fédéral a lancé officiellement en octobre un concours pour choisir un modèle, le gagnant devant être choisi cet été et la construction devant débuter à Halifax au début des années 2020.

Les entreprises tentent désormais de manière effrénée de découvrir s’il y a un lien entre la suspension de M. Norman et le processus d’appel de propositions, notamment pour savoir si un avantage indu a été accordé à l’un des prétendants.

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