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2016 revue par François Massicotte

Photo: Josie Desmarais

François Massicotte a annoncé mardi qu’il partirait sur la route en 2017 avec son septième one-man-show, Quelle famille! Comme le dit le titre, il y sera question de famille et… «de bordel». Le tout devrait être étanche aux controverses, assure-t-il. Dans cette optique, Métro a demandé à l’humoriste de revenir sur quelques événements qui ont marqué le monde humoristique en 2016.

Qu’avez-vous pensé de la controverse autour du gala «Juste féminin de Juste pour rire»?
Je ne sais pas où est la controverse. Les filles qui allaient être dans ce gala, elles étaient où l’année passée? Dans un autre gala, mélangées avec des hommes. Pourquoi cette année il n’y aurait pas un gala pour elles? Ça fait différent, c’est tout! Il y a tout le temps des galas masculins, pourquoi pas un gala tout féminin? Je ne vois pas de problème, au contraire. Ce n’était ni péjoratif ni méprisant. Ça mettait les femmes en valeur. Moi, je l’aurais gardé.

Qu’avez-vous pensé de 
la controverse autour de Martin Matte et de sa pub de Maxi?
J’ai réagi à ça, quand c’est arrivé. Tous les humoristes ont fait de la pub. Olivier Guimond faisait de la pub. Tu peux critiquer si la compagnie est controversée, par exemple si Martin Matte faisait de la pub pour des cigarettes. Oui, tu as raison de critiquer. Mais Maxi…

Vous faites vous-même de la publicité pour Sponge Towel depuis 

quelques années.
Justement, pour ma dernière publicité Sponge Towel, j’étais avec des enfants, tous blancs, aucune diversité. Je suis allé voir la grande boss à Toronto et je lui ai dit que ça manquait de couleur. Mes enfants, ils sont noirs. Avoir su d’avance [qu’il n’y aurait pas de diversité], je l’aurais exigé. Je m’en voulais, car c’est important pour moi. Elle m’a dit que les Québécois sont racistes et qu’ils recevraient des commentaires, pas à Montréal, mais en région. Le reste du Canada a de la diversité dans ses publicités, mais pas le Québec. Je trouve qu’on est bien sensibles à la critique. Dès que quelqu’un se plaint, on se rétracte.

Qu’avez-vous pensé de la controverse autour de Mike Ward et de Jérémy Gabriel?
La controverse de Mike a pris beaucoup de place cette année. C’était très divisé, il y avait plusieurs points de vue différents. Je suis dans l’humour depuis 30 ans, alors quand il se passe quelque chose dans l’humour, je me prononce. Je le dis, je suis d’accord avec le juge. Le droit à la dignité prévaut sur le droit à la liberté d’expression. Oui, tu as le droit de faire le gag, mais tu n’as pas à faire de l’acharnement. Il y a une limite qu’il faut respecter. On ne peut pas faire de propos haineux, inciter à la violence…

Vie familiale

François Massicotte promet «ben du neuf» pour ce nouveau spectacle. Les deux derniers étaient très dénudés: pas de décor, juste du stand-up. Cette fois-ci, attendez-vous à une mise en scène, à un lieu, à un temps précis, mais aussi à un thème. «Depuis l’écriture de mon sixième show, j’ai des enfants de plus, je suis occupé à temps plein avec eux. Faut que je parle de ça! Je me rends compte que j’en ai long à dire là-dessus. Le thème de la famille, ça englobe tout», explique l’humoriste.

Attention cependant, le spectacle ne sera pas autobiographique. «Un peu, mais pas trop, confirme François Massicotte. Je ne veux pas que les gens pensent que je parle de moi pendant une heure et demie, ça n’intéresserait personne.»

Voici à quoi vous attendre: «Le show commence à 20h, on est chez nous, je viens de coucher les enfants. Et là, je veux bien faire un show, mais je n’ai pas le temps. J’ai plein de choses à faire! Il y a un décor: un fauteuil et du bordel.»

François Massicotte présentera son spectacle pour la première fois en mai et fera sa rentrée montréalaise en novembre prochain.

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