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Daniel Clarke Bouchard: magnifier l’enfance

Photo: Jacques Frenett

Le jeune pianiste prodige montréalais Daniel Clarke Bouchard lance Scènes d’enfants, son premier album composé de pièces classiques qui ont pour thème central l’enfance et son kaléidoscope sentimental.

C’est sur la pièce Ah! vous dirai-je, maman, de Mozart, que commence sur deux pianos et à quatre mains avec le géant Oliver Jones le joyeux album du jeune pianiste de 13 ans, où défilent également des œuvres de Mendelssohn, Beethoven, Haydn, Schumann, Debussy et Claude Léveillée. Le cœur en fête, Métro a eu envie de jouer au «tourne-disque» avec cette «vieille âme dans un corps d’enfant», dixit mister Jones, qui devrait rapidement conquérir le monde.

Quelle est la plus belle chose qu’Oliver Jones t’a apprise?
Il m’a appris beaucoup de choses, mais il m’a surtout dit de ne jamais arrêter de faire de la musique et ça, c’est la chose la plus importante.

Noël s’en vient à grands pas. Quel est, selon toi, le meilleur album pour cette occasion?
Le mien! (Rires) Je pense à un album qu’Oliver a fait et qui est fantastique, parce qu’il y joue des pièces d’Oscar Peterson (Lights of Burgundy, 1985). Quand j’écoute ça je me dis : «Wow!»

Tu es fasciné par le jazz et par le classique. Quel est ton album préféré dans chacun de ces courants musicaux?
En classique, je dirais que c’est un album de Marc-André Hamelin consacré aux œuvres de Nikolaï Kapoustine, qui maîtrise autant la musique classique que l’improvisation jazz. En jazz? Probablement Art Tatum. L’un des meilleurs pianistes après Oliver Jones et Oscar Peterson. C’est ma tante qui m’a offert un album de lui et j’ai vraiment été captivé lorsque je l’ai entendu pour la première fois.

La mère de Daniel : Je l’ai emmené voir Oliver en concert et il a dit : «Je veux jouer comme lui.» Je l’ai donc inscrit dans une classe de maître avec Oliver et quand ce dernier est entré dans la salle et qu’il a entendu Daniel jouer, il s’est exclamé : «Mais c’est qui ce garçon!» Et c’est comme ça qu’ils se sont rencontrés et qu’ils sont devenus amis. Puis, elle ajoute : «Tu aimes aussi Glenn Gould.» Oui, c’est vrai. C’est un grand romantique, mais de la bonne façon.

La pièce que tu trouves la plus triste du monde?
Sans doute les études de Chopin. Ce n’est pas triste, mais romantique et difficile à entendre. Je n’aime pas jouer des pièces tristes et émouvantes. Je préfère les choses joyeuses, comme La Grande valse fofolle à deux pianos que je joue avec Oliver sur mon album. C’est ma pièce préférée, que j’ai d’ailleurs jouée lors de l’hommage à Claude Léveillée aux dernières FrancoFolies de Montréal.

Est-ce que tu aimes la musique pop?
Oui, je peux en entendre, mais je ne suis pas le plus grand amateur de ce genre. Je demande à ma mère de changer de poste en auto lorsqu’elle en fait trop jouer. La seule pop que j’écoute, c’est le rap. Jay Z et Drake sont mes préférés. J’adore aussi Karim Ouellet. Ah! oui, Florence K et Marie-Élaine Thibert aussi.

Et pour danser?
Earth, Wind & Fire. Je danse toujours quand je les entends.

Quelle musique devrait-on mettre si on veut te torturer?
Justin Bieber. Beurk! (Et la maman éclate d’un grand rire sonore!)

Scènes d’enfants
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