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Inside Llewyn Davis: en attendant la célébrité…

Photo: Métropole films

Comme cadeau de Noël, les frères Coen nous offrent Inside Llewyn Davis, une délicieuse comédie mélancolique et un de leurs meilleurs films depuis longtemps. En attendant que son protagoniste Oscar Isaac devienne une énorme vedette, Métro a réussi à piquer un brin de jasette.

Oscar Isaac n’en revient toujours pas. Il se pince même pour être certain de ne pas rêver. «Je tiens le rôle principal du dernier film des frères Coen!, lance-t-il au téléphone, visiblement ému. Je suis un fan des Coen et c’est vraiment amusant et relaxant de travailler avec eux, car il n’y a pas de place pour la vanité et l’ego.»

L’acteur qui jouait le mari de Carey Mulligan dans Drive incarne ici un musicien de folk qui cherche à percer et à gagner sa croûte. Et tel Ulysse, il sera plongé dans une Odyssée incroyable, alors que son ex (encore Carey Mulligan), son meilleur ami (Justin Timberlake) et d’énigmatiques inconnus (John Goodman, Garrett Hedlum) lui en feront voir des vertes et des pas mûres.

«C’est un homme qui est étranger à son monde, tente d’expliquer son interprète, qu’on a également pu voir au générique de W.E., de Sucker Punch et de The Bourne Legacy. Il cherche à savoir ce que c’est, être un musicien authentique. C’est vraiment une question existentielle.»

Llewyn Davis fera l’impossible pour s’affirmer dans le Greenwich Village extrêmement compétitif du début des années 1960, juste avant que Bob Dylan bouleverse à jamais cette scène musicale. «Il y avait une véritable communauté de musiciens dans le village, rappelle Oscar Isaac. Des gens de partout qui faisaient du bluegrass, du country, du folk. Ils se détestaient tous, mais ils étaient présents au même endroit, formant une espèce de culte.»

La musique étant un élément primordial de ce récit qui s’inspire librement des exploits du musicien Dave Van Ronk, sa tête d’affiche se devait d’être à la hauteur. Et bien que le comédien guatémaltèque soit effectivement musicien et chanteur à ses heures, le punk et le rock lui était plus familiers que le folk.

«J’ai travaillé fort avec la légende T Bone Burnett et je suis devenu obsédé par cette musique. Je voulais apprendre à jouer toutes les chansons le plus rapidement possible.»

Un oscar pour Oscar?
Dans une année remplie de grandes performances d’acteurs (Tom Hanks/Captain Phillips, Bruce Dern/Nebraska, Robert Redford/All is Lost, Chiwetel Ejiofor/12 Years a Slave, Matthew McConaughey/Dallas Buyers Club), celle d’Oscar Isaac dans Inside Llewyn Davis (Grand prix au dernier Festival de Cannes) fait l’unanimité, et on parle déjà d’oscar. «Ce n’est pas quelque chose que je prends au sérieux, avoue toutefois le principal intéressé. Tu ne veux pas parier sur quelque chose comme ça parce que tu n’as pas le dernier mot.

«Je trouve que c’est étrange d’y penser sur un plan compétitif, ajoute-t-il. Mais en même temps, qu’on reconnaisse mon travail, c’est vraiment merveilleux. C’est flatteur.»

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Inside Llewyn Davis
En salle dès le 25 décembre

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