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Une intrusion a conduit à l’accident, selon le BST

Photo: Archives/TC Media

Une intervention humaine serait la source du déraillement de wagons dans Centre-Sud, le 29 octobre 2015, indique le Bureau de la sécurité des Transports du Canada (BST).

«Comme aucun événement météorologique exceptionnel n’a touché la région et que l’efficacité des freins à main ne se dégrade pas avec le temps, une intervention humaine aurait été nécessaire pour réduire l’effort de freinage et mettre la rame de wagons en mouvement», indique le rapport d’enquête dans ses conclusions.

«Les Services de police du Canadien Pacifique (SPCP) et le Service de police de la ville de Montréal travaillent conjointement sur l’enquête criminelle, mais aucun suspect n’a pu être identifié jusqu’à présent», a expliqué Salem Woodrow, conseiller en communication de la compagnie.

Le 29 octobre 2015 au matin, une rame de cinq wagons vides du CP avait dévalé 150 mètres avant de heurter une résidence située sur la terrasse Thomas-Valin.

L’accident n’avait causé aucune victime, mais avait nécessité l’évacuation de sept personnes. La rame était auparavant entreposée dans une zone de triage en amont depuis six mois.

L’enquête a démontré que lors de l’entreposage, «un nombre suffisant de freins à main avaient été serrés et que l’effort de freinage résultant était suffisant.» Mais cinq des dix freins avaient été désactionnés par la suite.

«Les membres du personnel ferroviaire ont indiqué qu’ils croisaient régulièrement des intrus et que les clôtures exigeaient des travaux perpétuels», décrie le rapport d’enquête, pour qui «il est relativement simple de désengager les dispositifs de frein à main de façon accidentelle ou malicieuse [sans] aucune connaissance particulière.»

Un dérailleur à charnière, qui permet de faire sortir les wagons de son chemin pour éviter d’aggraver un possible accident, avait été installé 4 jours avant les faits.

Il a été arraché par la rame et a été insuffisant pour arrêter la rame. C’est un autre dérailleur, en aval, qui a permis d’arrêter le train.

À la suite de l’accident, Transport Canada avait sommé CP ne plus entreposer de rames dans la zone de triage Hochelaga.

La compagnie avait aussi entrepris des mesures visant à mettre à l’amende les intrus et à consolider les clôtures. «Le rapport ne fait aucune recommandation spécifique à CP, remarque Salem Woodrow. Mais nous prenons l’incident très au sérieux. C’est pourquoi, depuis cet incident, la police du Canadien Pacifique a mis en place une campagne de tolérance zéro envers les intrusions et augmenté leur présence sur les lieux».

Ces mesures ont été soulignées par le BST.

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