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Les artères commerciales en santé

Selon les Promenades Hochelaga-Maisonneuve et la Corporation de développement de l’Est (CDEST), les artères commerciales de Hochelaga-Maisonneuve se débrouillent bien, malgré un contexte économique difficile.

En 2013, une vingtaine de nouvelles entreprises ont ouvert leurs portes sur les rues Sainte-Catherine (17) et Ontario (quatre). Pendant cette même période, moins de cinq commerces ont dû mettre fin à leurs activités. « Un gain net », affirme Donald Guy des Promenades Hochelaga-Maisonneuve.

« Les artères commerciales font compétition aux mégacentres des banlieues ainsi qu’aux autres artères montréalaises. À Hochelaga-Maisonneuve, ça va bien. En un an et demi, nous avons, entre autres, aidé la création de 50 emplois sur un coin de rue seulement. Il y a des listes d’attentes de commerçants souhaitant s’établir sur Ontario. Sainte-Catherine est devenue un lieu convoité pour le démarrage d’entreprises », explique le directeur général.

« Hochelaga-Maisonneuve vit une meilleure situation qu’ailleurs. Le taux d’inoccupation est plus faible sur la rue Ontario que sur l’avenue du Mont-Royal et du boulevard Saint-Laurent », ajoute Bernard Gauvreau, directeur général adjoint de la CDEST.

Le vent tourne

Hochelaga-Maisonneuve n’a pas toujours été dans la mire des entrepreneurs. Il y a plusieurs années, la rue Sainte-Catherine « était gelée » pour ce qui a trait au développement économique, se rappelle M. Guy. Une situation qui a changé grâce au travail d’intervenants économiques locaux.

« Il y a eu de nombreux efforts communs afin de relancer les artères commerciales, indique M. Gauvreau. Sainte-Catherine se repositionne actuellement sur le marché. »

C’est ce qu’a remarqué Christian Sirois, co-propriétaire de l’entreprise Electrik Kidz, situé sur la rue Sainte-Catherine depuis avril dernier.

« Ça fait plusieurs années que je vis à Hochelaga-Maisonneuve et j’ai vu la transformation du secteur. Devant l’essor de mon entreprise, j’avais besoin d’un local plus grand, abordable et près d’où j’habite. Pour moi, Sainte-Catherine était intéressante, car je voyais son potentiel de développement. C’est un lieu dynamique avec beaucoup d’interactions. Je ne regrette aucunement mon choix d’établir mon commerce à Hochelaga-Maisonneuve », laisse savoir M. Sirois.

Du chemin à faire

Même si les artères commerciales se portent mieux qu’il y a quelques années, il reste encore beaucoup de travail à faire.

« Il faut mieux entretenir les artères. Il n’y a pas de cohésion sur la rue Sainte-Catherine. Ce n’est pas beau. Il faut notamment travailler sur le mobilier urbain, la prostitution et la drogue. On ne remarque pas l’amélioration du secteur, car elle n’est pas visible physiquement. Il faut redonner une beauté visuelle à la rue Sainte-Catherine », soutient M. Gauvreau.

L’arrondissement de Hochelaga-Maisonneuve a annoncé un investissement de 100 000 $ pour la revitalisation de la rue Sainte-Catherine, de l’avenue William-David à la rue Viau. Les projets de développement ne sont pas encore connus, mais cet argent pourrait servir pour du verdissement, de la décoration de vitrine ou de la propreté, souligne le maire Réal Ménard.

Afin de poursuivre le développement des rues Sainte-Catherine et Ontario, les Promenades Hochelaga-Maisonneuve ont élaboré un plan stratégique pour les cinq prochaines années.

« Nous sommes en train de travailler sur des façons d’aider le développement économique du secteur. Nous cherchons des initiatives qui permettront de faire rayonner le territoire, comme le fait actuellement la place Simon-Valois. Nous voulons devenir le Quartier des possibles », affirme M Guy.

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