Le Collège de Maisonneuve se défend d’être un nid pour la radicalisation

Depuis quelques mois, des étudiants du Collège de Maisonneuve font la manchette pour leurs actions terroristes ou de radicalisation. Une situation qui aurait pu se passer dans n’importe quel cégep de la province, estime Brigitte Desjardins, directrice des communications aux affaires corporatives du Collège de Maisonneuve.

«Les groupes radicaux visent les cégeps, car c’est là qu’on y retrouve le plus de jeunes de 18 ans en quête identitaire. Ça ne touche pas seulement le Collège de Maisonneuve, mais bien tous ceux du Québec. Les techniques d’hameçonnage s’affinent également. Selon lui, l’étudiant ne quitte pas le pays pour se radicaliser, mais bien pour sauver le monde», affirme Mme Desjardins.

Il n’existe pas un modèle ni même un type de gens prêts à se radicaliser, souligne la directrice. «Les étudiants qui ont quitté pour la Syrie n’étaient pas des jeunes perdus ou asociaux. C’étaient de bons élèves performants. C’est un phénomène complexe et imprévisible», mentionne-t-elle.

L’école Les Compagnons
Depuis septembre dernier, le Collège de Maisonneuve loue des locaux à l’école Les Compagnons, une institution dirigée par l’imam Adil Charkaoui, connu pour ses propos controversés et sa vision rigoriste de l’islam.

«Je ne pense pas que l’école Les Compagnons soit la source de l’endoctrinement des étudiants de notre collège. Nous avons assisté à leurs cours et leurs élèves sont beaucoup plus jeunes que ceux qui s’instruisent dans notre établissement. De plus, ce sont des bénévoles qui enseignent les rudiments de l’arable et de l’islam. Je ne crois pas qu’il y ait un lien», laisse savoir Mme Desjardins.

Rappelons que le Collège de Maisonneuve avait interrompu son contrat de location avec l’école Les Compagnons à la suite d’une vérification interne de son site Internet. Les affirmations transmises par les documents trouvés étaient en contradiction avec les idéaux et code de vie du collège.

L’établissement scolaire a permis le retour des élèves à condition que l’école Les Compagnons retire les hyperliens menant vers des informations jugées inappropriées et permette à un observateur [qui s’assure que le code de conduite de l’établissement soit respecté] d’assister au cours.