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Réconfort pour les plus démunis

Photo: TC Media/Hugo Lorini

Trois jours par semaine, l’Œuvre Soupe Maison devient une véritable fourmilière. Sur l’heure du dîner, chaque bénévole y met du sien afin de servir une soixantaine de repas chauds aux plus démunies de la communauté de Lachine.

À 11h tapant, les tables sont dressées, les repas sont prêts et la douzaine de bénévoles sont à leur poste pour accueillir leurs convives. Aussitôt assis, la soupe leur est servie.

«On est bien gâtés. C’est toujours très bon, ils font ça avec leur cœur», constate Yves St-Pierre, qui mange trois fois semaine à l’Œuvre Soupe Maison depuis maintenant deux ans. Comme bien d’autres, l’homme de 61 ans reçoit du bien-être social.

a40i2886Il est inscrit, de même que les 145 autres bénéficiaires de l’Œuvre Soupe Maison, selon les critères d’admission. Plusieurs sont sans emploi ou sans revenu, d’autres sont des nouveaux arrivants. Chose certaine, personne n’est refusé.

Soupe, entrée, repas principal, dessert et café sont servis gratuitement à l’édifice de la rue Notre-Dame. «Quand on les voit manger, on sait qu’ils en avaient besoin, c’est touchant», remarque Gabrielle Cardinal, une bénévole de 79 ans.

Implantée dans la communauté depuis plus de 30 ans, l’organisme fonctionne uniquement grâce aux dons et aux subventions gouvernementales.

Dépannage
En plus de servir des repas du mardi au jeudi, de septembre à mai, l’Œuvre Soupe Maison offre des sacs de dépannage, qui comprend notamment des repas congelés, des denrées non périssables et des produits hygiéniques.

«On peut les donner surtout rendu à la troisième semaine du mois et au début de la quatrième, où ça commence à être plus difficile financièrement», explique Jean-Luc Gaudreau, le directeur de l’organisme.

L’idée de ces sacs d’épicerie lui est venue alors qu’il a lui-même vécu cette précarité.

«Je travaillais de nuit et je ne faisais pas de gros salaires. Il fallait que je paie mes cours et j’avais un frère sous ma tutelle parce que mes parents étaient décédés, raconte l’homme de 65 ans. Quand tu as vécu ça, tu es encore plus sensible à la cause.»

Des accessoires tricotés par des bénévoles, dont des foulards, des tuques et des mitaines, sont également remis aux bénéficiaires.

Famille
Près d’une cinquantaine de bénévoles s’alternent. Cuisiniers, aides-cuisiniers, serveurs, chacun y trouve son compte.

«Tout le monde coopère, c’est la raison pour laquelle je reviens chaque semaine», constate Mme Cardinal, qui donne de son temps depuis 12 ans.

La loyauté des bénévoles assure le bon fonctionnent de l’organisme. «Il n’y a personne d’absent ou de malade. Ils sont toujours là, toujours à l’heure et ne partent jamais avant le temps parce qu’on est une équipe, soutient M. Gaudreau. C’est un lien d’appartenance qu’ils ont avec l’Œuvre. Ça fait partie de leur vie.»

Cette atmosphère chaleureuse et conviviale se ressent auprès des utilisateurs. «Tout le monde se parle, ça devient comme une famille», estime Yves St-Pierre.

L’Œuvre Soupe Maison offre tellement un cadre agréable qu’une liste d’attente est nécessaire pour qui veut y contribuer comme bénévole.

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