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La météo sous le radar

Radars météo Photo: TC Media/Isabelle Bergeron
Rédaction - Isabelle Bergeron

Le plus vieux radar météo au pays se trouve à Montréal. Après 40 ans de loyaux services, il sera probablement le premier à être remplacé cet automne par une technologie à la fine pointe qui pourrait servir, entre autres, à rendre le déneigement plus performant. Le gouvernement du Canada dépensera 83M$ pour 20 nouveaux appareils.

Les radars aux quatre coins du pays seront en mesure de détecter plus efficacement si les précipitations tomberont sous forme de neige, de pluie verglaçante ou de grésille.

«Les élus de la Ville de Montréal auront accès à des données plus justes pour prendre leurs décisions et ainsi entamer ou non les opérations de chargement ou de salage», a expliqué la ministre de l’Environnement, Catherine McKenna lors de l’annonce, mardi.

En prolongeant le temps de préparation aux tempêtes de verglas ou autres phénomènes météo, les équipes pourront être mieux déployées sur le territoire pour réduire les effets sur la circulation.

Les services d’urgence pourront aussi être mieux mobilisés pour intervenir rapidement et minimiser les répercussions sur la population.

Des prévisions plus efficaces serviront dans divers autres domaines d’activité tels que la santé, l’énergie et l’agriculture.

Réduire l’incertitude
La planification dans différents secteurs économiques comme la construction et le tourisme sera facilité.

«Les fausses alertes seront aussi grandement éliminées. Ça réduira l’incertitude face aux mauvaises conditions météo lorsque des organisateurs font face à l’annulation des événements importants ou les transports scolaires», insiste Génévière Béchard, directrice générale du Service météorologique du Canada.

Avec la nouvelle technologie, les météorologues pourront mieux informer et alerter la population de façon plus précise lors d’événements violents ou inhabituels, comme les tornades. Des moyens concrets de protection pourront ainsi être mis de l’avant.

Superordinateur
Un superordinateur, qui sera fonctionnel à compter de cet été, compilera plus rapidement les données transmises par les nouveaux radars météo. Le contrat de huit ans accordé à IBM Canada pour la conception, l’hébergement et la modernisation du système de haute performance s’élève à 430M$.

L’ancienne technologie fournissait des images aux 10 minutes. Dorénavant, bien que l’intervalle soit encore indéterminé,  le taux de rafraîchissement sera plus court.

«Les radars seront aussi moins sensibles aux bruits, c’est-à-dire aux informations produites par des événements non météorologiques comme une envolée d’oiseaux ou la réflexion de l’eau qui influence les informations recueillie», précise Marie-Hélène Boivin, directrice du programme de remplacement des radars.

Les cinq radars du Québec seront tous remplacés d’ici les sept prochaines années, et un radar supplémentaire sera installé dans la région de Ford McMurray, en Alberta, où l’on observe depuis quelque temps des phénomènes météorologiques plus inquiétants, notamment ceux qui ont causé les importants feux de forêt de l’été dernier.

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