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Un jeune prodige

Photo: Photo : Gracieuseté

À 12 ans, le LaSallois Alessandro Gabrielli a été le premier Canadien et le premier enfant à entonner les hymnes nationaux au Madison Square Garden, à New York. La semaine dernière, il a ouvert le match opposant les Knicks aux Raptors de Toronto, deux équipes de la National Basketball Association (NBA).

Alessandro ne s’est pas laissé impressionner par les 20 000 spectateurs présents dans la légendaire salle omnisports de Manhattan. «J’ai vraiment adoré l’expérience, raconte-t-il. J’étais stressé au début, mais quand j’ai commencé à chanter et que tout le monde m’écoutait, je me suis senti en confiance.»

Le jeune prodige n’a réalisé la dimension historique de sa prestation musicale qu’après coup. «Je savais que c’était gros, c’était quand même le NBA», avoue-t-il.

Sa maman, Connie Rotella, fière du professionnalisme qu’a démontré son fils, a tout fait pour qu’il ressente le moins d’anxiété possible avant le jour J. «Il ne connaissait pas du tout Madison Square Garden, je ne lui en ai pas parlé. Il a commencé à comprendre quand on est arrivé là-bas pour les répétitions», révèle-t-elle.

Alessandro a réussi à demeurer concentré, malgré les défis des deux hymnes nationaux très différents. «Après celui du Canada, il fallait que je commence avec une note très haute pour l’américain, raconte-t-il. J’avais juste cinq petites secondes pour me préparer, mais j’ai réussi.»

Le jeune prodige était ravi de rencontrer l’humoriste et comédien Chris Rock (Flic de Beverly Hills, Saturday Night Live), qui assistait à la partie.

Telle mère, tel fils
L’élève de l’école des Découvreurs, qui a des racines italiennes, s’est frotté aux arts de la scène très tôt en fréquentant le studio Danse 123 à LaSalle, fondé par sa maman. Mme Rotella est chorégraphe, auteure, actrice et metteuse en scène.

«Je le place dans les classes depuis qu’il a trois ans, raconte-t-elle. On a véritablement découvert sa voix quand il avait huit ans.»

Le jeune artiste, qui rêve de jouer à Broadway, se passionne pour les comédies musicales. «Ça raconte une histoire, tout comme la lecture, je suis plongé dans l’aventure et je voyage. C’est ça que j’aime», dit celui qui a obtenu un rôle dans le spectacle The Hockey Sweater, à Montréal.

Il a aussi interprété un rôle aux côtés de René Simard dans Mary Poppins, à Québec.

Alessandro suit un peu les traces de sa mère qui, elle aussi, a fait ses débuts auprès de la famille Simard à 13 ans. «C’était tellement beau et fou qu’Alessandro se retrouve à jouer avec René Simard, des années plus tard», s’exclame-t-elle.

Plus tard, il aura suffi d’envoyer deux vidéos prouvant ses talents de chant aux organisateurs du match de Madison Square Garden pour qu’Alessandro soit choisi. «Tout s’est fait très naturellement, les gens veulent travailler avec lui parce que c’est aussi sa personnalité qui plaît», ajoute-t-elle.

Un rêve
Il faut toutefois être très organisé pour mener cette vie, selon Mme Rotella, puisqu’Alessandro enchaîne les contrats depuis deux ans.

«Il a dû faire une pause de l’école pendant un moment, dit-elle. Là, il y a un temps mort alors il est de retour.» Celle qui cherche avant tout le bonheur de son fils observe, chaque jour, sa passion grandir.

«Peu importe mon métier, je veux toujours garder l’art dans ma vie», lance Alessandro avec une maturité déconcertante.

Il confie sa hâte de s’envoler cet été vers Orlando, où il participera à une parade de danse avec le studio 123, à Walt Disney World.

Le jeune talent a récemment passé une audition pour un spectacle à New York. Il attend avec impatience une réponse dans les semaines à venir.

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