Compostage : un échec relatif

À cela, le maire, Luc Ferrandez, a répondu que ce ne serait pas pour tout de suite. Il a qualifié le projet-pilote, qui en est à sa cinquième année, « d’échec relatif ».

« On est passé de quatre tonnes de déchets à une tonne. On est à 6000 portes et la quantité de résidus collectés diminue sans cesse. Le programme connaît de petits ratés : les bacs doivent être nettoyés fréquemment sinon ça dégage une odeur pestilentielle; les jours où il fait chaud, des petits vers blancs se développent et ça fait très peur aux gens; et finalement, le bac est assez lourd. […] Pour toutes ces raisons, ce n’est pas un succès, mais ça ne signifie pas que le projet doit être abandonné pour autant. Il ne s’agit pas de problèmes technologiques, mais de petits trucs qui peuvent être corrigés », a-t-il mentionné.

L’expansion du projet dépend également de la construction de nouveaux sites d’enfouissement, sur l’île de Montréal.

« Pour l’ensemble de l’agglomération de Montréal, on a un contrat de 5000 tonnes, ce qui est peu, et ça s’en va à Lachute. Ça fait beaucoup de voyagement pour recycler, ce qui génère des gaz à effet de serre. C’est pour ça qu’on est dans un processus pour construire des usines de biométanisation. On est en attente du rapport de l’Office de consultation publique », a ajouté Josée Duplessis, conseillère de Ville pour le district De Lorimier et responsable du dossier à la Ville-centre.