Les élus à l’ère des médias sociaux

Qu’ont en commun les députés Maka Kotto, Lise Thériault, Paulina Ayala et le maire de l’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve (MHM) Réal Ménard? À part avoir été élus par la population, ils ont tous pris le virage des médias sociaux.

Twitter et Facebook sont devenus des outils incontournables pour les politiciens. Ils y voient une nouvelle façon de communiquer avec les gens.

«Ce sont de nouveaux canaux de communication. Ils nous permettent de partager des informations et des opinions avec les citoyens à tout moment de la journée en un simple clic. C’est très rapide et les réactions le sont souvent tout autant», font-ils remarquer.

Certains ont d’ailleurs goûté à la médecine des médias sociaux et n’hésitent pas à censurer les commentaires ou attaques personnelles.

«Je ne fais aucune discrimination sur mes comptes de médias sociaux, avoue Mme Thériault. Peu importe les allégeances politiques de mes abonnés, je les encourage fortement à les exprimer avec respect et ouverture.

«Par contre, des individus profitent des médias sociaux pour diffuser des propos diffamatoires et non constructifs. Quand cela arrive, mon équipe prend tous les moyens nécessaires afin que ces commentaires n’engendrent pas de discours haineux.»

Un propos que partage M. Kotto.

«Quand les arguments deviennent des insultes ou des calomnies, je n’hésite pas à les effacer», dit le député de Bourget, qui alimente et gère lui-même ses comptes à 100 %.

«Facebook et Twitter dépassent largement les frontières de ma circonscription. Il faut être prudent avec ce que l’on écrit. C’est pourquoi quand je suis fâchée, je m’abstiens d’écrire sur les médias sociaux. Je préfère m’accorder une pause et revenir sur le sujet plus tard», note Mme Ayala.

Vie publique, vie privée
S’ils interviennent régulièrement dans la sphère publique par le biais des médias sociaux, les élus interviewés sont plus discrets en ce qui a trait à leur vie privée.

«Je fais une grande distinction entre ma vie privée et ma vie publique. Ce sont deux choses bien différentes et je ne mélange pas les deux. Par exemple, vous ne retrouverez pas de photographies de mes enfants sur mes pages publiques, fait savoir Mme Ayala. Au même titre que mes enfants ne m’accompagnent pas lors de mes événements.»

La ligne entre la vie privée et la vie publique est parfois mince.

«Il m’arrive à l’occasion de partager de mon compte personnel Facebook, quelques épisodes de ma vie personnelle sur ma page publique, puisque cela contribue à humaniser la femme derrière la politicienne», explique pour sa part Mme Thériault.

Quant à M. Kotto, il ne le fait que très rarement. L’événement le plus marquant étant sa demande en mariage à sa conjointe Caroline St-Hilaire, mairesse de Longueuil. La nouvelle a été publiée respectivement sur leurs pages Facebook.

Quels conseils les élus donneraient-ils à un politicien qui est sur le point d’ouvrir ses comptes sur les médias sociaux?

«De toujours être responsable de ce qu’on publie, mais surtout de prendre conscience de cette responsabilité. Les médias sociaux sont une belle vitrine qu’il faut apprivoiser», répond Mme Ayala.

«Je lui recommanderais de prendre part à des formations pouvant approfondir ses connaissances à ce sujet et ainsi bien cibler le contenu qu’il souhaite diffuser et partager, souligne Mme Thériault. Tout en prenant conscience des défis et des enjeux que cela implique.»

«Je lui dirais: rigueur, discipline et respect», de conclure M. Kotto.

Le Flambeau a sollicité une entrevue avec M. Ménard, mais il n’a pas répondu à nos demandes. Son attaché politique nous a informés que le maire ne gérait pas ses comptes personnellement et que c’était une autre personne qui s’en occupait.

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