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L’animation comme passion

Photo: TC Media/Félix O.J. Fournier

La production de films d’animation est un véritable travail de moine, et Daniela Monzon Leotaud a définitivement le feu sacré. La Montéroise de 22 ans étudie dans ce domaine depuis seulement deux ans et, déjà, deux de ses courts métrages seront présentés au Festival international d’animation d’Ottawa.

Il y a presque un an, en octobre 2015, Daniela installait sa toile verte (green screen) à la bibliothèque Reginald-J. P.-Dawson pour filmer 18 enfants de la ville à qui elle a demandé ce qu’ils pensaient de l’animation. Qu’est-ce que c’est? Comment c’est fait? Par qui?

Elle a ensuite utilisé ces interventions pour en faire un court métrage de deux minutes, auquel elle a ajouté des dessins animés illustrant les propos de ses jeunes sujets.

Ainsi, les réponses les plus cocasses comme celle d’une jeune fille qui affirme que «les dessins animés sont faits par des chats» se retrouvent en image. Deux chats roux en train de dessiner apparaissent alors à ses côtés, la regardant d’un air perplexe.

Le mélange entre image réelle et dessin animé est parfaitement équilibré, mais si riche en détails qu’on peut regarder le court métrage plusieurs fois et en apercevoir de nouveaux à chaque visionnement.

Le résultat sera présenté dans la catégorie jeunesse de la section «Conférences de l’animation» du festival d’Ottawa à la fin du mois de septembre.

«Ça faisait longtemps que je voulais faire un projet qui montre les idées qui habitent l’imaginaire des enfants», raconte la jeune artiste qui travaille à la bibliothèque depuis quatre ans, le plus souvent dans la section jeunesse. C’est pendant ces heures passées à écouter les petits lecteurs raconter leurs histoires que cette idée a germé dans son esprit.

Taillée pour le métier
Daniela a tout ce qu’il faut pour réussir en animation. L’intelligence, le bon sens, la générosité, mais aussi les qualités humaines, commente son professeur Luc Otter. Je parierais sur elle sans problème.»

Il lui a d’ailleurs trouvé un stage pour travailler sur un long métrage indépendant du cinéaste indépendant Félix Dufour-Laperrière pendant l’été, certain que ce serait une expérience très pertinente pour son curriculum.

Elle est aussi très travaillante. «Très souvent, elle s’installe à son bureau dès qu’elle revient de l’université et travaille jusqu’à minuit», confie sa mère, Maria Leotaud.

Il n’est pas rare que des productions d’élèves de Concordia soient sélectionnées par le Festival international d’animation d’Ottawa, mais que deux films d’une même étudiante y soient la même année n’est pas banal, selon M. Otter. Il n’est pas surpris pour autant, vu le talent de sa pupille.

Le deuxième court métrage que Daniela présente à Ottawa, produit avec ses collègues Brenda Marina Lopez et Anna Maria Mouradian, est également en nomination pour le prix du public du Festival En Route d’air Canada. «Drifted» est un film coloré, poétique et musical, situé dans un univers qui rejoint celui des enfants.

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