Mettre l’accent sur la construction de logements sociaux

Le manque de logement social a été pointé du doigt, lors du dévoilement du «Dossier noir du logement et de la pauvreté», du Front d’action populaire en réaménagement urbain (FRAPRU), dans Rosemont.

«Il se finance encore du logement social au Québec contrairement aux autres provinces canadiennes, indique François Saillant, coordonnateur au FRAPRU. Mais, cela n’est pas suffisant.»
Le gouvernement québécois a annoncé, cet été, la construction de 3000 nouveaux logements sociaux l’an prochain dans toute la province. Seulement à Rosemont, 15 000 ménages peuvent prétendre à ce type d’habitation.

Présent au dévoilement du FRAPRU, François Croteau, maire de Rosemont–La Petite-Patrie a tenu à rappeler le projet de 200 nouveaux logements sociaux et abordables près de la station de métro Rosemont, précisant toutefois que cela restait encore insuffisant.

La pénurie de logement social a également été longuement débattue lors de l’assemblée extraordinaire du conseil municipal de Montréal, le 13 novembre dernier. Les élus de Projet Montréal ont déposé un amendement au Plan triennal d’immobilisation 2015-2017. Celui-ci proposait de «puiser la somme de 13,5 M$», actuellement dédiée au projet Cavendish en 2017, pour «bonifier le programme d’acquisition de terrains à des fins de logement social». L’amendement a été rejeté par le maire de Montréal. «On n’attendra pas 2017 pour faire du logement social. C’est une priorité et on va rapatrier les pouvoirs et les ressources pour le faire» a-t-il promis.

Mais, le FRAPRU souhaite faire entendre sa voix au-delà du palier municipal. Vendredi dernier, pour souligner la Journée canadienne de l’habitation, le Front d’action a organisé deux déménagements de meubles simultanés, devant les bureaux des premiers ministres Stephen Harper, à Ottawa, et Philippe Couillard, à Saint-Félicien, pour demander plus de logements sociaux. Une vingtaine de membres du Comité logement Rosemont ont participé à cette action.