Une intersection problématique dans Rosemont
Redaction - TC Media
Véronique Blondin et son fils ont évité le pire à plusieurs reprises. Deux fois en tant que piétons et une fois en tant qu’automobiliste, en traversant le boulevard Rosemont, à l’intersection de Saint-Michel. Selon elle, ces accidents auraient pu leur coûter leur vie.
La Rosemontoise a recueilli plus d’une centaine de signatures auprès de commerçants et résidents du quartier pour demander la modification des feux de circulation à cette intersection.
« Nous sommes passés à deux doigts de nous faire frapper, c’est inquiétant quand on pense aux enfants qui traversent seuls », déclare Mme Blondin.
Mauvaise synchronisation des feux
La citoyenne qui était présente à la dernière réunion du conseil d’arrondissement a pu faire part de ses inquiétudes aux élus. La pétition leur a été remise.
« C’est dangereux, il faut regarder quatre ou cinq fois avant de franchir la rue sinon on risque le pire», affirme-t-elle.
Elle croit que le problème est surtout relié à la mauvaise synchronisation des feux de circulation.
« Les feux ne donnent priorité à personne. Quand la lumière est verte, les piétons peuvent traverser et les voitures peuvent aussi tourner, celles-ci n’ont aucune indication spéciale », ajoute-t-elle.
Des commerçants témoignent
Plusieurs commerçants du secteur ayant signé la pétition sont du même avis que Véronique Blondin.
« Le coin est effectivement problématique, achalandé à cause des autobus qui débarquent du monde, des écoles, et des jeunes traversant les rues. Cela fait beaucoup de circulation », témoigne un employé du restaurant Le Petit Québec, situé sur le boulevard Rosemont.
Un autre travailleur du Domino’s Pizza dans le secteur croit également que la signalisation est inadéquate.
« C’est compliqué surtout pendant les heures de pointe. J’ai déjà assisté à plusieurs accidents depuis que je travaille ici » souligne l’employé.
L’arrondissement réagit
Le conseiller de Ville, Marc-André Gadoury assure qu’il s’occupe du dossier.
« On est au courant de la problématique. La demande pour les modifications devra être transférée à la Ville », fait savoir M. Gadoury.
Selon Mme Blondin, l’installation d’îlots de sécurité au cours des dernières années au milieu des rues ne résout pas le problème.
« Il y a plusieurs établissements scolaires aux environs. Je ne voudrais pas que mon enfant se retrouve entre les voitures au milieu de la rue. Nous ne pouvons pas attendre que l’un d’eux se fasse tuer avant d’agir.»
Le Service de Police de la Ville de Montréal (SPVM) confirme qu’il y a eu plusieurs accidents pendant les dernières années. Près de 30 collisions entre 2012 et 2013. Toutefois l’intersection Saint-Michel et Rosemont n’est pas classée comme étant une zone accidentogène. « C’est une intersection achalandée comme toutes les grandes artères, exemple Pie-IX et bien d’autres », commente le porte-parole du SPVM, Ian Lafreniere.
Brigadiers
Dans sa demande, Mme Blondin suggère également de prolonger le temps des brigadiers travaillant dans le secteur après l’école. Le porte-parole du SPVM rapporte qu’une demande a été faite pour que les brigadiers restent plus longtemps en raison des activités parascolaires. « Il y a possibilité de modifier. Toutefois, cela prendra une évaluation. Le temps alloué varie en fonction de la zone de travail. La norme est entre 20 à 30 minutes », mentionne M. Laferrière.
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