Bombardier : «Le fédéral doit faire sa part», demande le syndicat

Alors que le gouvernement provincial a déjà promis d’investir 1,3 G$ dans Bombardier, l’aide du fédéral se fait toujours attendre. L’Association Internationale des Machinistes et des Travailleurs et Travailleuses de l’Aérospatiale (AIMTA) souhaite qu’Ottawa fasse désormais sa part pour aider l’industrie aéronautique.

Ce cri du cœur du syndicat survient alors l’action de Bombardier, une compagnie qui emploie près de 3 000 personnes à Saint-Laurent, a atteint son plus bas seuil depuis 1999. Elle est passée sous les 0,80 $ début février.

«Les gens sont inquiets, ils attendent de voir des résultats. Les avions ne se vendent pas aussi vite qu’on le voudrait», explique le coordonnateur québécois de l’AIMTA, David Chartrand

«Je m’attendrais à ce que le gouvernement fédéral fasse sa part, comme il a fait pour l’industrie automobile en Ontario et l’industrie pétrolière en Alberta. Certaines industries rapportent beaucoup et l’aéronautique est en une», poursuit M. Chartrand.

Selon le représentant syndical, l’État a tout intérêt à supporter cette industrie, comme c’est le cas pour ses concurrents français Airbus, américain Boeing et brésilien Embraer.

«Je suis encore convaincu qu’il n’y a pas un produit sur le marché qui est mieux que le C Series», a-t-il ajouté.

Soutien de Daoust
Alors que l’État québécois détient 49,5 % de la société en commandite qui gère les actifs de l’avion commercial C Series, le ministre des Transports, Jacques Daoust, a rappelé le 10 février en chambre que la transaction attend un troisième partenaire : Ottawa.

«Si au 31 mars, le gouvernement fédéral n’était pas présent, le gouvernement du Québec aura une décision à prendre. Mais on a toujours supporté Bombardier, c’est un fleuron de notre économie et on va continuer de le faire», a-t-il répondu au porte-parole de la Coalition avenir Québec en matière d’économie, André Lamontagne, lorsque questionné sur le sujet.

Selon M. Daoust, le ministre fédéral de l’Innovation, des Sciences et du Développement économique, Navdeep Bains, s’est montré très réceptif à une participation dans Bombardier.

Bombardier n’a pas souhaité commenter la déclaration du ministre, ni les discussions en cours avec le fédéral.