La reconstruction de l’école Saint-Gérard retardée

La reconstruction de l’école Saint-Gérard, dans le quartier Villeray, pourrait être retardée. Il manque en effet 4 M$ dans l’enveloppe budgétaire afin de mener à terme les travaux, selon les plans prévus.

La présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM), Catherine Harel-Bourdon, a rencontré, le 1er avril dernier, le nouveau ministre de l’Éducation, François Blais, afin de lui demander d’octroyer les 4 M$ nécessaires à la reconstruction de l’école. Le budget, à la base, était de 16 M$, mais dû notamment à l’inflation, aux conditions urbaines de l’emplacement et à sa proximité du métro Crémazie, une révision du montant serait nécessaire.

Bien que Mme Harel-Bourdon soit optimiste d’obtenir le financement, elle soutient cependant que si le budget nécessaire n’est pas accordé, la Commision scolaire devra puiser l’argent dans d’autres enveloppes, comme celle du programme Réno-école. «Le projet est trop avancé pour reculer, explique la présidente. Cela entraînerait encore plus de dépassements de coût.»

Kenneth George, commissaire scolaire de Villeray–François-Perrault–Parc-Extension est aussi de cet avis. «Si le gouvernement refuse de nous donner l’argent dont nous avons besoin, nous n’aurons d’autre choix que d’aller le chercher ailleurs», soutient-il.

La conseillère municipale du district, Elsie Lefebvre, craint aussi pour le projet. «Il serait inacceptable de revoir le processus, ce qui pourrait potentiellement nous faire perdre des éléments patrimoniaux, la toiture verte ou même la certification LEED.»

Si le surplus de 4 M$ est refusé, l’appel d’offres, prévu le mardi 14 avril, n’aura pas lieu. De plus, le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) pourrait demander des changements aux dispositions prévues, ce qui aurait pour effet d’annuler toutes les autorisations administratives déjà approuvées dans les plans d’urbanisme de la Ville de Montréal. Ces changements ne feraient que gonfler le coût de la future école, en plus de retarder le retour des élèves.

Mise en contexte
Le projet de 20 M$ prévoyait, entre autres, la démolition de l’édifice, la conservation de certains éléments patrimoniaux et la certification LEED, dont la géothermie, recommandée par le ministère de l’Éducation. Une toiture verte et un mur végétal devaient aussi être installés. Bien que 400 places auraient été suffisantes pour desservir la population, l’édifice a été prévu afin de pouvoir recevoir 600 enfants, en fonction du nombre croissant de naissances.

Historique
Les élèves de l’école Saint-Gérard ont été déménagés le 12 janvier 2012 pour d’importants problèmes de moisissure. Ils occupent présentement des locaux dans l’école secondaire George-Vanier.

Les instances sont en pourparlers avec le MELS afin de résoudre le manque de financement, et comme l’appel d’offres devait avoir lieu mardi, le 14 avril, l’avenir de l’école Saint-Gérard devrait être connu sous peu.