Y a-t-il de l’amour dans l’air?

Photo: Getty Images/iStockphoto

Vous ne pouvez dire si vous choisissez vos conquêtes amoureuses d’abord en fonction de l’apparence physique, des affinités intellectuelles ou des compétences sociales? Et si ce qui vous allume, c’était aussi une odeur corporelle?

Les phéromones (du grec, pherein, transporter, et hormân, exciter) sont des signaux chimiques fabriqués par presque tous les mammifères. Produites par les glandes sudoripares des aisselles, des mamelons et de la zone génitale, ces molécules sont échangées par voie aérienne. Elles deviennent des «messagers» qui transmettent l’information nécessaire entre les individus d’une même espèce, et ont pour effet de provoquer une réaction physique ou psychique, et d’augmenter l’attraction sexuelle.

Encore aujourd’hui, les phéromones humaines restent un sujet d’étude très controversé. Nécessaire à la reconnaissance des phéromones, l’organe voméronasal, une petite poche reliée à l’hypothalamus (région située à la base du cerveau ayant pour rôle de gérer l’activité sexuelle et les émotions), serait bel et bien présent chez l’humain. Cependant, certaines recherches stipulent qu’il ne serait pas assez développé pour traiter l’information reçue. Même si leur fonction dans le processus d’attraction sexuelle humaine n’a pas encore pu être clairement établie, de récentes études indiquent que les phéromones joueraient un rôle non négligeable dans le comportement humain.

L’androsténol est une phéromone possédant la propriété de synchroniser le cycle menstruel. En effet, les femmes vivant en collectivité en arriveraient à ce que leur cycle s’harmonise à celui de leurs consœurs. Ce phénomène s’explique par le fait qu’elles parviendraient à détecter les phéromones dans la transpiration de leurs semblables. En outre, en période d’ovulation, le corps de la femme fabriquerait plus de phéromones pour augmenter les chances de reproduction. Les hommes détecteraient «à l’odeur» les femmes qui ovulent et seraient plus attirés par elles!

Les recherches démontrent que les phéromones humaines seraient tout de même des facilitateurs de contact qui favorisent les interactions et rendent plus sensibles aux techniques de séduction de l’autre. Une Américaine, Judith Prays, a même eu l’idée de se baser sur l’hypothèse de la compatibilité chimique pour organiser des soirées-rencontres à New York et à Los Angeles, appelées «Pheromones parties». Le concept est bien simple; les invités doivent porter le même t-shirt en coton durant les trois nuits qui précèdent la soirée. Dans l’optique de favoriser les affinités olfactives, le vêtement est ensuite placé dans un sac qui est mis à la disposition des narines des participants.

L’expérience vous tente? L’amour n’est sans doute pas une question de molécules, mais peut-être aurez-vous quand même assez de flair pour trouver l’âme sœur.

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