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La culture avec un grand Q

FILE - In this Jan. 12, 2012, file photo, Bob Dylan performs in Los Angeles. Dylan was named the winner of the 2016 Nobel Prize in literature Thursday, Oct. 13, 2016, in a stunning announcement that for the first time bestowed the prestigious award to someone primarily seen as a musician. (AP Photo/Chris Pizzello, File) Photo: Chris Pizzello/The Associated Press

Bob Dylan, incontestable icône de la chanson pop et auteur de grands textes qui sont passés à l’histoire, vient de recevoir le prix Nobel de littérature. Bravo, on est ben content pour lui. Ce n’est pas tout le monde qui pense pareil cependant, vous l’avez sûrement remarqué. Fallait entendre les réactions de ceux qui se sont étouffés avec la boucane du conclave en apprenant la nouvelle, jeudi dernier. Ça toussait fort dans les salons de thé…

Une fois de plus, on se rend compte que ça en prend bien peu pour virer la chapelle de la culture sens dessus dessous. On n’en sortira donc jamais, de cet éternel débat stérile qui met en opposition l’élite et la masse. De ce besoin persistant de vouloir catégoriser une œuvre, de la faire monter sur une balance pour en connaître le poids. Comme s’il fallait absolument scotcher une étiquette sur l’objet pour être bien certain de sa valeur.
Bob Dylan est âgé de 75 ans. Dans cinq ans, il en aura 80. Et ça me fait bien rire quand on le pointe comme s’il était le suppôt de la nouvelle vague révolutionnaire. En ignorant, bien entendu, que depuis plus d’un demi-siècle, il a influencé des milliers d’artistes – oui, des artistes – qui vous ont sûrement touché d’une manière ou d’une autre à un moment donné. La liste est trop longue pour être énumérée ici, l’espace finirait par manquer.

Y’a rien de plus raseur que ces tenants de la culture avec un grand Q. La vraie, pour ne pas dire la seule qui, d’après eux, devrait avoir le droit d’exister. Celle qui devrait obligatoirement se débiter en alexandrins bien mesurés. Celle pour qui tout ce qui est autre n’est que de la nourriture pour les va-nu-pieds. En 2016, les dames patronnesses du juste-savoir sévissent toujours, qu’on se le dise.

Dylan a eu beau chanter que le monde et les temps changent (comme dans The Times, They Are a-Changin’), le message ne s’est pas nécessairement rendu partout.

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Mettons que vous gagnez le million à la loto. Et même 18 M$ tant qu’à y être. Qu’en feriez-vous? Moi, probablement que je commencerais par m’acheter un billet pour revoir la pièce La liste de mes envies, avec Marie-Chantal Perron, qui est présentée jusqu’au 12 novembre au Rideau Vert. Du théâtre en apparence tout léger, mais qui provoque néanmoins un questionnement tenace et pas simple du tout. Une belle rareté.

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Quoi qu’on en pense, y’a pas grand-chose de plus excitant à la télé sportive que les séries éliminatoires du baseball majeur. Sans blague, chaque mois d’octobre, je me laisse prendre au jeu. Et ça serait encore meilleur si Rodger-le-klaxon arrêtait de gueuler comme un putois au moindre but sur balles. Non, mais, calmez-vous mon cher, l’action nous suffit amplement…

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La finale en queue de poisson de l’aventure de Didier Drogba avec l’Impact est en parfaite correspondance avec l’impression qu’on a depuis le jour de son arrivée en ville. Compliqué hier, compliqué aujourd’hui, compliqué jusqu’au bout…

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Maintenant qu’on a décidé de partir à la chasse aux clowns terrifiants, est-ce que ça veut dire que le débat présidentiel de demain sera annulé?

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